Les sels d'aluminium, présents dans certains antitranspirants, favoriseraient le cancer du sein, selon une étude publiée en juin 2017 dans la revue EBioMedicine.
Caroline Linhart de l'Université d’Innsbruck et ses collègues ont mené cette étude avec 209 femmes atteintes d'un cancer du sein et 209 femmes en santé.
L'utilisation d'anti-transpirants rapportée par les participantes était en corrélation avec le risque de la maladie. L'association était statistiquement significative pour celles qui déclaraient une utilisation plus d'une fois par jour ayant débuté avant l'âge de 30 ans.
L'utilisation rapportée était aussi en corrélation avec l'accumulation d'aluminium dans les tissus du sein.
Les chercheurs recommandent que les jeunes femmes, en particulier, soient prudentes en utilisant ces produits et évitent leur utilisation excessive.
Dans un article connexe publiée dans le même numéro de la revue, le chercheur suisse Stefano Mandriota souligne que les concentrations mesurées dans cette étude sont de l'ordre de grandeur qui, dans les travaux qu'il a lui-même menés avec ses collègues, entraînait des transformations dans les cellules épithéliales mammaires in vitro.
Dans une première étude publiée en 2012, Stefano Mandriota et André-Pascal Sappino, alors aux Hôpitaux universitaires de Genève, avaient établi que l’aluminium, à des doses plusieurs fois inférieures à celles contenues dans les déodorants, altère et transforme, in vitro, les cellules mammaires humaines.
Dans une étude en 2016, ces chercheurs ont testé leur hypothèse sur l’animal. Ils ont utilisé des cellules mammaires de souris qu'ils ont exposées pendant 4 à 6 mois à des sels d’aluminium. Ces cellules ont ensuite été injectées à des souris. « Nous avons observé la même chose : à des doses très faibles, des tumeurs explosives, avec des métastases, apparaissaient.
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Trop d'aluminium dans certains déodorants (60 millions de consommateurs)
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Psychomédia avec sources : EBioMedicine (Linhart and coll.) , EBioMedicine (S. J. Mandriota)
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