Une conférence se tient, du 19 au 23 février, à Niagara (Canada) sur les conséquences pour la santé de l'aluminium présent dans de nombreux produits d'utilisation courante, tels que les cosmétiques et les additifs alimentaires, dans les vaccins et dans l'eau potable, rapporte le quotidien 20 Minutes.
« Les expositions aiguës sont connues pour provoquer un processus neuro-dégénératif ainsi que des maladies osseuses, mais les dangers potentiels de l'exposition chronique peuvent inclure de nombreuses maladies telles que le diabète ou la maladie d'Alzheimer », selon le chercheur britannique Christopher Exley qui dirige la conférence.
Alors que les agences de santé publique affirment qu'aucun lien n'a pu être démontré, l'hypothèse selon laquelle l'aluminium contribue de manière significative à la maladie d'Alzheimer repose sur des données expérimentales solides et ne devrait pas être rejetée, dit le Dr Lucija Tomljenovic, de l'Université de British Columbia à Vancouver, qui présentera ses travaux. Des mesures immédiates doivent être prises pour réduire l'exposition humaine à l'aluminium », considère-t-il.
Le Pr Romain Gherardi de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM) présentera des travaux sur une maladie neuro-musculaire (myopathie) inflammatoire, la myofasciite à macrophages, dont l'origine est attribuée à l'hydroxy d'aluminium. Ces cristaux d’aluminium sont des nanoparticules qui ne sont pas arrêtées par les barrières protectrices de l'organisme. Ils se retrouvent dans le cerveau où ils se déposent et s’accumulent.
La journaliste du Monde, Virginie Belle, a publié en septembre dernier le livre Quand l'aluminium nous empoisonne, qui a contribué à remettre le sujet dans l'actualité médiatique. Le livre fait état de l'omniprésence de l'aluminium et de l'insuffisance des recherches sur les effets sur la santé.
Psychomédia avec sources : 20 minutes, Le Monde. Tous droits réservés