Des anti-transpirants contiennent des taux de sels d'aluminium jusqu'à trois fois supérieurs à la norme préconisée par l'Afssaps, selon un test du magazine 60 millions de consommateurs de l'Institut national de la consommation. Sur 14 antitranspirants testés, six dépassaient ce taux.
Les sels d'aluminium sont utilisés dans les anti-transpirants pour réduire la transpiration, les déodorants classiques se limitant à masquer les odeurs.
Les taux, variables d'un produit à l'autre, se situent entre 0,19 % et 2 % d'aluminium pur. Un déodorant à la pierre d'alun naturelle, présentée comme une alternative à l'aluminium, contient aussi de l'aluminium (moins de 0,3 %).
Dans un rapport publié en octobre dernier, intitulé Évaluation du risque lié à l'utilisation de l'aluminium dans les produits cosmétiques, l'Afssaps indiquait que « l'analyse des données épidémiologiques et des études chez l’animal n’a pas pu mettre en évidence de lien entre cancer et exposition à l’aluminium par voie cutanée. Mais d'autres effets sont possibles, précisait-elle : neurotoxicité et troubles du développement du système nerveux constatés chez l'animal ; neurotoxicité, atteinte osseuse et anémie constatées chez l'humain (comme mis en lumière dans les années 70 notamment, avec des cas de “démence des dialysés”, souligne TF1).
Elle recommandait de restreindre la concentration d'aluminium dans les produits antitranspirants ou déodorants à 0,6 % en précisant que » cette restriction ne concerne pas l'exposition sur peau lésée comme par exemple après le rasage ou des micro-coupures. De ce fait, l'Afssaps recommande de ne pas utiliser d'antitranspirants contenant de l'aluminium sur peau lésée
».
Aucun des produits testés, relève le magazine, ne fournit la mention recommandée par l'Afssaps « ne pas utiliser après le rasage ou en cas de lésion de la peau
».
Limiter l'exposition à l'aluminium par le biais des antitranspirants est d'autant plus important que l'aluminium est également présent dans d'autres cosmétiques et qu'il sert même d'additif alimentaire.
Lors d'une conférence sur les conséquences pour la santé de l'aluminium en février 2011, le chercheur britannique Christopher Exley estimait que « les expositions aiguës sont connues pour provoquer un processus neuro-dégénératif ainsi que des maladies osseuses, mais les dangers potentiels de l'exposition chronique peuvent inclure de nombreuses maladies telles que le diabète ou la maladie d'Alzheimer
».
Psychomédia avec source : TF1.
Tous droits réservés.