Une étude canadienne, publiée dans The Lancet, a analysé les données de plus de 6,5 millions de personnes afin de déterminer s'il y a un lien entre la proximité de grands axes routiers et les risques de démence, de maladie de Parkinson et de sclérose en plaques.
Hong Chen de la Public Health Ontario et ses collègues de diverses institutions ont analysé des données concernant plus de 6,5 millions de résidents ontariens âgés de 20 à 85 ans.
Leur lieu de résidence dans les cinq années précédant l'étude était considéré. Les données étaient ajustées pour tenir compte de facteurs individuels et contextuels tels que le diabète, les lésions cérébrales, le revenu du quartier et la pollution d'autres sources.
L'augmentation du risque de démence était liée à la distance entre la résidence et un grand axe routier :
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moins que 50 mètres : risque accru de 7 % comparativement à plus de 300 mètres ;
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entre 50 et 100 mètres : risque accru de 4 % ;
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entre 101 et 200 mètres : 2 % ;
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plus de 200 mètres : pas de risque accru.
Les risques de maladie de Parkinson et de sclérose en plaques n'étaient pas en lien avec la proximité d'un grand axe routier.
La population exposée est importante : 20 % de celle étudiée vivait dans la zone la plus à risque, souligne Ray Copes, coauteur.
En 2016, une étude menée dans 50 grandes villes américaines montrait un lien entre les risques démence, de maladie d'Alzheimer et de maladie de Parkinson et les niveaux de pollution aux particules fines.
Également en 2016, une étude montrait que des nanoparticules de la pollution connues pour être neurotoxiques pénètrent bel et bien dans le cerveau.
Psychomédia avec sources : Public Health Ontario, The Lancet, Le Monde.
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