Dans une enquête sur la santé mentale menée auprès des étudiants français en médecine par quatre organisations d’étudiants et d’internes (1), près de 2/3 (66 %) des répondants souffraient d'anxiété et 1/4 (28 %) de troubles dépressifs.

21 768 personnes ont participé dont 20 % étaient inscrits en 2e et 3e année, 40 % étaient externes et 30 %, internes. La santé mentale était évaluée au moyen de l’échelle de Snaith et Zigmond.

Notons que ces chiffres ne sont pas extrapolables à l'ensemble des étudiants en médecine puisqu'ils ne sont pas basés sur un échantillon sélectionné aléatoirement pour être représentatif de cette population.

Ils sont toutefois cohérents avec d’autres études récentes, comme celle parue en 2016 dans le Journal of the American Medical Association qui estimait que 27 % des étudiants étaient concernés par un risque de dépression, relève le professeur Patrick Hardy, coordinateur de la spécialité d’internat psychiatrie en Ile-de-France, relayé par Le Monde.

Près de 24 % des répondants déclaraient avoir déjà eu des idées suicidaires, un chiffre supérieur de 10 points à celui du Conseil national de l’ordre des médecins dans son enquête sur la santé des jeunes médecins de juin 2016.

Les raisons pour ces difficultés sont multiples. La spécificité d’études longues, exigeantes et imposant un haut niveau de responsabilité doit être rappelée, souligne le Journal international de médecine (JIM), à laquelle peuvent s’ajouter des tensions concernant les effectifs et les conditions de travail difficiles.

Les étudiants ont notamment de nouveau lancé un appel au respect des lois concernant le temps de travail et du repos de sécurité. Seulement 26 % des internes ne dépassent pas le plafond légal des 48 heures hebdomadaires, tandis qu’un tiers travaille plus de 60 heures. Les réponses de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur ce sujet et d'autres sont attendues.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

(1) L’ANEMF, l’ISNAR-IMG, l’ISNCAA et l’ISNI.

Psychomédia avec sources : Le Monde, JIM.
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