Bien que des études montrent que les bénéfices pour la santé apportés par le mariage varient selon le statut socioéconomique, peu de recherches ont examiné si l'association du mariage avec le bien-être psychologique varie de la même manière, soulignent les auteurs d'une étude publiée dans la revue Social Science Research.
Les psychologues Daniel L. Carlson de l'Université d'Utah et Ben Lennox Kail de l'Université d'État de la Géorgie ont analysé des données concernant 4340 personnes, âgées de 24 à 89 ans, ayant participé à une étude nationale américaine.
Les personnes mariées dont les revenus du ménage totalisaient moins de 60 000 $ US par année avaient moins de symptômes dépressifs que celles non mariées gagnant un revenu comparable.
Mais pour les couples qui gagnaient plus, le mariage ne présentait pas les mêmes avantages pour la santé mentale. Au contraire, les personnes qui n'avaient jamais été mariées et gagnaient plus de 60 000 $ par année avaient moins de symptômes dépressifs que celles mariées qui avaient un revenu comparable.
« Ce sont les personnes ayant un revenu moyen ou inférieur qui retirent un avantage du mariage pour ce qui est des symptômes dépressifs
», résume Kail.
Cette étude appuie une théorie, appelée « modèle des ressources conjugales », qui suggère que les bénéfices du mariage sur le plan de la santé incluent la mise en commun des ressources, comme les finances et le soutien social.
« Les gens qui gagnent plus de 60 000 $ n'obtiennent pas ce bénéfice parce qu'ils ont déjà assez de ressources
», explique le chercheur. « Environ 50 % de l'avantage que les ménages gagnant moins de 60 000 $ par année tirent du mariage est un sentiment accru de sécurité financière et d'auto-efficacité, ce qui provient probablement de la mise en commun des ressources.
»
« Il est intéressant de noter que, chez les personnes ayant les revenus les plus élevés, celles jamais mariées présentent moins de symptômes de dépression que celles qui sont mariées
», souligne-t-il.
Il est question de niveaux subcliniques de dépression, précise-t-il, ce qui signifie que les symptômes ne sont pas assez sévères pour rencontrer les critères diagnostiques de la dépression, mais ils peuvent néanmoins avoir un impact sur la santé et le bonheur.
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Psychomédia avec sources : Georgia State University, Social Science Research.
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