Des traces d’iode 131 ont été détectées dans l’air en France, à des niveaux de concentration "ne dépassant pas quelques microbecquerels par mètre cube
" et "sans aucun risque pour la santé des populations
", a indiqué mardi le 15 novembre l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Ces traces ont également été constatée par plusieurs pays d’Europe centrale (République tchèque, Pologne, Autriche, Slovaquie notamment) conduisant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à publier, le 11 novembre, un communiqué de presse à ce sujet.
L’origine et la date des rejets radioactifs ayant provoqué cette pollution sont à ce jour inconnues.
Cet iode radioactif ne peut venir de la centrale de Fukushima Dai-ichi au Japon, a précisé l'AIEA. Les niveaux constatés sont par ailleurs cent fois inférieurs à ceux mesurés lors du passage de l'air contaminé par les émissions en provenance du Japon fin mars en France, indique l'IRSN.
« Ces rejets, dont il n’est pas possible d’estimer l’importance à ce stade (...), peuvent résulter soit d’une activité de production ou d’utilisation d’iode 131 à des fins médicales, soit d’un réacteur nucléaire (de production d’électricité ou de recherche) », indique l’IRSN. Mais dans le cas de cette dernière hypothèse, d’autres produits de fission radioactifs seraient aussi présents, ce que les analyses n'ont pas mis en évidence. L'hypothèse d'une utilisation médicale semble donc la plus plausible.
D’après les prélèvements des stations de surveillance de l’IRSN, cette pollution aurait touché le territoire français entre le 7 et le 10 novembre.
L'iode 131 est un élément à la durée de vie courte dont la radioactivité diminue de moitié tous les huit jours.
Photo : Équipements du réseau OPERA-Air de l’IRSN : station de collecte d’aérosols.
Psychomédia avec sources: Le Monde, IRSN. Tous droits réservés.