moi borderline ? voulez-vous en discuter svp ...

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Message #9

#9 Posté le par siropdorange

Mighetto

Je commence par répondre à ton post, ton histoire m’a beaucoup émue…
Mais je ne suis pas psy, j’ai envie de t’aider mais j’ai peur de mal le faire. J’ai envie de te dire que l’on ne peut jamais se mettre à la place des autres et surtout jamais penser à leur place. Ton ami « met à l’ avant », en justifiant sa manière de quitter les gens et tenter de recommencer, la peur d’être abandonné. C’est ce qu’il t’a dit et c’est ce que tu as « entendu ». Possible mais peut être qu’il y a d’autres choses aussi dont il n’est même pas vraiment conscient lui-même. Ne fut ce, par exemple, être,lui aussi dans une course de l’idéal, dans un mal être permanent et dans sa «fuite perpetuelle il espère recommencer « autre » chose, sur d’autres bases, afin d’ atteindre un impossible rêve…Je suis un peu comme cela.
Tu dis que c’est dur de le laisser crever sans rien faire, je suppose qu’il a d’autres problèmes : alcool, drogue ou je ne sais pas autodestruction.
Il y a, mighetto, des gens pour qui malheureusement on ne peut rien faire… ma meilleure copine s’est suicidée elle été tombée dans l’alcool. C’est vraiment dur de se dire qu’on n’a pas réussi à l’aider., pas réussi à la remettre sur les rails pour un nouveau départ. Pourtant, j’ai vraiment essayé mais je pense aussi que, parfois, tout donner ne suffit plus. Il y a quelque chose en eux qui est plus fort que tout, la volonté de se détruire...Ma fille s’est droguée durant 12 ans, et elle aussi, elle ne comprenait pas…Je donnais, je donnais (ce qui était bon pour moi) mais ce n’est pas de ca qu’elle voulait.
Un jour, une psy m’a dit donnez moi un morceau de papier et un stylo, je vais vous écrire quelque chose :
« J ai tout fait pour elle… », et cela vous l’avez fait .
« J’étouffais pour elle… » et cela ne vous ne pouvez pas faire, vous avez d’autres enfants, d’autres responsabilités…
Je suis rentrée chez moi, j’ai collé le papier sur le mur et je l’ai relu très souvent.. Il faut que les choses dites et qui ébranlent comme cela fassent un cheminement. Mais je sais que j’ai changé et que je suis un peu sortie de l’ »assistanat », le « faire à sa place », le penser à sa place, le payer à sa place et elle s’est retrouvée petit à petit devant ses responsabilités. elle a du , aussi, assumer ses propres choix. Ce fut, pour moi, vraiment difficile, elle était très loin dans la drogue, à chaque fois elle risquait l’overdose, elle vivait avec son dealer, elle aurait fini en prison. Elle s’est fait désintoxiquer sans en parler le jour ou elle a su qu’elle était enceinte. Elle a quitté son ami. Son petit garçon a déjà 7 ans, elle vit seule avec lui…elle s’en occupe super bien, parfois même elle me fait la morale.
La pitié, par exemple, n’est pas un sentiment glorieux.. Si vous avez pitié d’un handicapé, vous ne voyez plus que son handicap, vous ne l’autorisez à exister que en tant que handicapé. Vous êtes incapable de voir ses autres facettes et finalement, vous l’étouffez. Tout le monde à d’autres facettes qui permettent de « rebondir » après un accident par ex, elles sont à explorer, à découvrir, à essayer, à rater, à recommencer pour arriver à se reconstruire et…à y parvenir…

D’après, ce que tu dis, il a choisi de partir..c’est sa liberté qu’il faut respecter.
Tu n’as pas à te culpabiliser, tu as donné ce que tu était capable de donner par rapport à ta propre histoire, ta propre enfance, par rapport à tes propres souffrances et tes propres peurs. Peut être, qu’aujourd’hui cela ne lui suffit plus ?
Pour toi c’est difficile, je sais, mais tu dois, je pense le laisser faire et accepter., lui rendre cette liberté d’aller vivre ailleurs d’autres expériences…Ok, tu vas dire (ce que je me dirai aussi), c’est facile a dire, elle n’est pas dans le cas..c’est vrai, mais je l’ai été et je sais que cela fait très mal. C’est les coups durs qui, dans la vie, permettent une lente remise en question, qui fait le changement et qui nous enrichit. J’ai connu des « chagrins d’amour », j’ai cru que j’allais mourir… et bien non, je suis là. Avec le temps, aussi incroyable que cela puisse paraitre, la douleur s’estompe. Ca parait même horrible de dire cela quand on est dedans, je sais..
Toutes mes « histoires « , je les ai rangées dans un petit tiroir. Parfois je les ressort et j’y pense…elles sont de « belles histoires » importantes pour moi, je me dis que j’ai rencontré des gens intéressants et que j’ai eu avec eux des moments extraordinaires qui ont fait la richesse de ma vie. N’est ce pas la grande qualité de l’éphémère ? Le « toujours » n’enlève-t-il pas la grandeur en sombrant dans le monotone ?
Je te demande..je ne sais pas.
Bon, encore une fois je l’ai faite bien longue, (ma tête est aussi pleine que la tienne mer bleue). Ce sont des idées, des réflexions, des choses que j’ai lue…parce que, tu sais, malgré tout ce que je raconte je n’ai pas encore prouvé grand-chose…

Je répondrais à ma petite mer bleue, demain sinon vous serez découragés avant de commencer.
Merci à vous de m’écrire et de me lire

Message #8

#8 Posté le par mer-bleue

Oh que si, je t'ai lue en entier siropdorange. Ce qui m'a frappée c'est quand tu as terminé en disant que tu étais souvent décousue. Je n'ai pas trouvé du tout, mais MOI je pense constamment cela de mes interventions. Je le dis tout le temps aux gens avec qui je parle ou à ceux à qui j'écris. Alors quand je t'ai lue écrire cela ... 8O je déborde tant je veux en dire ou en écrire et ma tête est si PLEINE. Et puis j'ai si souvent l'impression de me comprendre moi-même et seulement moi-même. J'me dis que personne ne peut parvenir à me suivre, à suivre mon raisonnement.

Oui j'ai suivi une thérapie. Et toute une à part ça ! lorsque je suis "tombée" malade à 28 ans, je me suis rendue à l'urgence etc ... et j'ai finalement vu une psychiatre (un ange pour moi) qui m'a suivie de longues années. Un jour, j'ai mis un terme. Pourtant, ce fut à partir de là que mes plus chocs sont survenus. La maladie de ma mère qui l'a conduite à la mort, une enfant hospitalisée pendant 9 mois et encore bien des choses. Des allergies mortelles. Bref, moi qui avais une plus que peur de trois choses, elles sont survenues les trois. Perdre ma mère, être allergique aux noix etc ... et tu vois, la troisième je n'arrive pas à m'en souvenir :? ... et je ne suis pas retournée voir Christiane. Je me devais de tenter de vivre sans elle et j'y suis parvenue. Quand je l'ai vue, je vivais des épisodes de dépersonnalisation, de déréalisation, c'était l'ENFER. J'ai vu qu'on pouvait vivre ça quand on souffrait d'agoraphobie ou autres troubles anxieux etc ... mais faut l'vivre pour savoir ce que l'enfer est. UNE chance que Christianne a été là, je dis toujours que d'une certaine façon, elle m'a sauvée. J'aimerais pouvoir le lui dire ... un jour.

C'est spécial en tous les cas. Je te lis et j'en reviens pas. Moi aussi j'ai une imagination plus que débordante et moi aussi mes relations je les ai choisies ... j'imagine ... comme je les voulais. Tu vois, aujourd'hui je vis avec un homme français, qui est débarqué chez moi il y a déjà près de 8 ans, (je relève un défi personnel de stabilité, mais en un sens c'est tellement ridicule, mais bref ...) je l'imaginais ! ouin, justement. Entre mon imagination et la réalité, il y eu tout un univers chère siropdorange :(

Et puis avant il y a bien eu des hommes mariés avec qui je me plaisais à imaginer ... et pour un bien ça m'a coûté un côté de ma famille adoptive. J'ai besoin de coups de coeur hallucinant, mais les downs sont donc durs par la suite. Je ne peux vivre "au milieu". Je déteste cela. Pourtant, je souffre TANT quand c'est le down total. Une chance, il ne dure pas trop longtemps, plutôt une journée. Y'a pas longtemps, mon conjoint a failli me laisser. J'en étais presque certaine. Honnêtement, j'ai cru virer folle. Anxieuse, angoissée comme ça, j'aurais dû faire une crise cardiaque. Je suis devenue la plus gentille des filles, j'ai tout fait, usé de toutes les stratégies et il n'en a plus reparlé. Mais aujourd'hui, je suis calmée intérieurement sauf que je ne suis pas plus amoureuse. C'est dingue. J'ai eu PLUS QUE PEUR d'être abandonnée. J'ai tant à écrire ...

Je te parle à toi siropdorange, juste que je suis incapable de me centrer sur plusieurs dans mes réponses. Mais soyez certains et certaines que je vous lis.

À bientôt de te lire siropdorange,
mer-bleue

Message #7

#7 Posté le par mighettu
Siropdorange, merci pour ta réponse.
Tu sais je crois que je t'ai pas donné beaucoup d'explications.En fait , cet ami n'est qu'un ami , pas un amant .Je l'aime mais il est parti sans que je sache pourquoi ou plutot precisement à cause de ce qu'il a vécu avant. son compagnon ( il est homosexuel ) qui l'a quitté en se suicidant ...l'abandon lui fait trop peur ...Il a quitté un tas de gens sans explication du jour au lendemain.On a vécu une histoire de 3 ans, comme frere et soeur et son depart est douloureux, tres douloureux. J'ai essayé de lui dire que je l'aimais , qu'il ne fallait pas tout gacher sans raison mais je crois que sa peur est trop forte. Je me demande aujourd'hui comment je peux accepter de laisser crever un ami mais je sais aussi que je n'ai pas le choix; il ne veux plus entendre parler de moi.Comme il a trop peur de la solitude , il remplace une personne par une autre.Je sais que je ne suis plus rien , que notre amitié est sans doute oublié mais je ne peux pas m'empecher de me poser un tas de questions sur le pourquoi , le comment. Quand on aime , on ne quitte pas.Du moins c'est ce que je croyais avnt de le rencontrer... Inutile de lui parler de therapie, il a décidé que les psys sont tous des tarés.A votre avis , que devrais faire ?merci encore à vous et surtout à siropdorange et mer bleue...Mighettu

Message #6

#6 Posté le par siropdorange

Ton message m’a fait plaisir aussi, mer bleue. Ce n’est pas dans le quotidien ou dans le millieu du travail que l’on rencontre très souvent, des gens qui ont vécu des choses semblables à notre propre histoire et qui ont, du coup, les mêmes sentiments de solitudes, d’incompréhension, de souffrances et les mêmes questionnements et pourtant cela fait tant de bien d’en parler.
Comme tu as du te sentir TRAHIE en effet quand tu as découvert l’atroce supercherie dont tu fut la victime. A 13 ans, j’imagine bien que ton univers s’est écroulé comme un château de cartes. Quelle quelles aient été les raisons de tes parents adoptifs et de ta mère biologique, ils ont laissés une petite fille blessée qui a du cicatriser du mieux qu’elle pouvait avec les moyens du bord. Tu ne m’étonnes pas quand tu parles de cette peur de l’abandon, de ces angoisses et ta peur d’être trahie. On le serait à moins. As-tu déjà consulté un psy ou un psychologue, une thérapie pourrait certainement t‘aider mais encore faut il trouver le bon thérapeuthe. C’est important que le courant passe mais dans le cas échéant..on peut toujours en changer.
Des psychiatres et psychologues, j’en ai rencontré beaucoup. Beaucoup m’ont apporté des choses pour m’aider à me connaitre et me faire avancer. Le meilleurs c’est surtout celui qui a diagnostiqué ma maniaco dépression après plus de vingt ans de traitement anti dépresseur et pas mal d’hospitalisations, une vie en bâton de chaise, toujours sur la corde raide ou j’ai perdu, le plus souvent plus que je ne possédais. Je ne parle pas toujours comme cela, j’ai eu de grands et bons moments, ils sont de beaux souvenirs mais quand on part dans l’irréalité et que l’on devient un danger pour soi même, il faut traiter. Mes filles n’ont pas toujours vécu cela facilement, je le sais. Je les ai élevées seules et l’ainée, surtout , m’en veux de ne pas avoir été une mère conventionnelle..Le lithium gère tout cela, aujourd’hui, parfois, surtout en ce moment, un peu trop. J’ai fait ce que j’ai pu…

En ce qui concerne la dépendance affective, je c connais bien. Chez moi, il y a même encore autre chose. J’ai le plus souvent choisi des hommes inaccessibles (qui habitait très loin, qui étaient mariés de surcroit, avec qui, je le savais, je n’avais aucun avenir… ils avaient, en général, été clair. Un homme qui habitait ma ville ne m’intéressait pas, il aurait été « trop » là. Je ne supporte pas le monotone, il me fallait une grande passion avec de grands départs et de grandes retrouvailles. Les règles étant posées mais je me mettais automatiquement en position d’attente. Qu’est ce que j’ai attendu mon père aussi quand il partait. Du plus loin que je me souvienne, j’était dans mon petit lit d’enfant, d’ados et je guettais le bruit de la porte et son pas dans l’escalier pour voir s’il ne se cassait pas la figure. ..et puis la dispute. J’avais sur l’estomac un poids terrible, que je reconnais entre mille,.J’ai d’ailleurs développé, des années après, quand mon ex-mari est parti (avec a meilleure copine) un ulcère récurent, au même endroit. Et la valse des dépressions a commencé…

Dans mes relations, je me remet tais automatiquement dans l’attente, aujourd’hui, je n’en veux plus, je me protège…je crois.…J’ai lu un jour qu’un enfant qui a vécu dans le stress ne peut évoluer que dans le stress puisqu’il ne connait rien d’autre. Avec le dernier de « mes hommes », j’ai attendu sept ans…J’ai eu de rares moments extraordinaires mais tous ces années ont été gâchées par l’attente de sa visite, d’un coup de fil…et il n’y en a pas eu beaucoup. Comme il habitait loin et que nous ne nous voyions pas souvent, j’avais eu tout le loisir de « l’inventer » comme je voulais qu’ils soient, j’ai beaucoup d’imagination… Mais la rencontre du réel fut très difficile, je crois (mais ne veut pas le savoir) qu’il n’était pas « vraiment comme j e l’avais imaginé…ça n’a rien arrangé au point de vue de ma maladie… L »attente » est quelque chose d’horrible qui empêche même parfois de respirer. « Plus il y a d’air entre nous et moins je respire « (Cabrel)
Que donner comme conseil, Mighettu, je ne sais pas. Chercher des petites attentions, des petits coup de fil dans la journée, des petites surprises, étonner, surprendre… Mais je parle pour moi et ça ne suffira pas…. Ou plus efficace certainement une thérapie à vous deux…(tiens nous au courant)

Voila, un long message, mère bleue et j’ ai encore tant de chose à dire. J’ignore si vous aurez le courage de le lire en entier, je déborde souvent et ne suis pas toujours très claire parce que très décousue. Ca fait aussi partie de ma maladie…

J’espère à bientôt quand même…

Message #5

#5 Posté le par mighettu
Bonjour à Mer bleue et à ceux qui sont dans le meme cas.
Voilà , c'est simple, j'ai profondement aimé et donc aime encore un ami qui m'a quitté sans aucun pretexte. Il a une peur terrible de l'abandon pour avoir été abandonné par suicide. Du coup , il part avant que l'autre ne le quitte.
Sauf que je n'avais aucune intention de le quitter et que je l'aime .Y a t'il des solutions , des choses à faire ? merci pour votre aide
Mighettu

Message #4

#4 Posté le par mary37

Bonsoir "mer bleue"

Je suis tombée un peu "par hasard" sur un de vos messages & je dois dire que je m'y suis reconnue...quand vs parlez de qui est ok..l'autre ou moi & que vs n'arrivez pas à vs positionner. Je ressens cette ambiguïté, cette dualité & j'en souffre. Comme vs, je n'ai pas confiance en moi. Au final, je donne tjs raison à l'autre & je me sens chaque jour un peu plus nulle.

Belle année à vous.

mary

Message #3

#3 Posté le par mer-bleue

siropdorange, ça m'a fait bien plaisir de te lire puis je me sens moins seule à vrai dire. Merci aussi à l'autre personne qui m'a écrite avant toi.

En premier, je veux te dire que je trouve tellement mignon ton pseudo. Vraiment :)

Les sentiments niés, que je connaîs !!! selon ma mère "biologique", beaucoup de mes dires étaient ridicules. Un exemple qui d'ailleurs m'a profondément marquée, autant psychologiquement que physiquement : j'ai 14 ans et en soirée ma mâchoire bloque et j'arrive à peine à ouvrir ma bouche. Je crois alors que je paralyse. Ma mère se moque de moi et me renvoie dans mon lit. Je suis alors terrifiée. Bien sûr, ma mâchoire revient à la normale mais le mal est fait. D'ailleurs, aujourd'hui j'ai d'énormes problèmes avec cette mausus de mâchoire et au lieu de rire ma mère aurait dû me rassurer et m'amener consulter.

Je ne voulais pas trop parler de mon traumatisme car je ne voudrais pas être reconnue. Il n'est comme pas courant ... à 13 ans, j'ai su par ma mère biologique qu'elle n'était pas ma soeur (ce que l'on m'avait toujours dit), mais bien ma mère. Que "nos" parents étaient en fait adoptifs ... pour ma mère comme pour moi. Je suis tombée de haut ... plus de repère, TRAHISON devint mon mot clé pour la continuité de ma vie. Ma mère naturelle a laissé à sa mère adoptive le soin de m'élever. Avait-elle le choix, ne l'avait-elle pas ... je ne veux pas m'étendre sur ce sujet. Quoi qu'il en soit, j'ai payé cher pour cette trahison. ET maintenant, ben si j'ai à être reconnue, je le serai ! :wink:

Abandon, trahison, peur irraisonnée et mettez-en, voilà les sentiments qui s'en sont suivis. Moi non plus je n'arrive pas à m'y retrouver. J'ai peur de la solitude comme une malade. En fait, si j'avais un revenu stable je crois que je vivrais seule avec mes enfants. Très paradoxal. J'ai besoin d'être sécurisée, j'aurais TANT voulu connaître un vrai amour, l'homme qui aime et prend soin de sa douce. OUIN ... p't'être que je n'étais pas capable de le voir cet homme ... je l'ai manqué ... bref, une enfance démolie et de quelque façon que ce soit, ben ça change le cours d'une vie. Je n'ai pas le temps d'écrire plus longtemps pour l'instant, mais j'aimerais bien continuer à discuter avec toi chère siropdorange. Si ça te tente, bien sûr.

Pourquoi as-tu reçu ce diagnostic ? il te semble être le bon ? y'avait-il d'autres gens qui souffraient de ce trouble dans ta famille ? comme on dit que c'est héréditaire ... merci pour ta présence ...

mer-bleue

Message #2

#2 Posté le par siropdorange

Et bien, moi aussi je me suis vraiment reconnue dans tout ce que tu écris...

Je suis diagnostiquée bipolaire depuis 6 ans et sous traitement. Mais les traits de caractères n'ont pas changé. J'ai aussi un sens de la justice extrêmement poussé. Le traumatisme de mon enfance s'appelle "mon père", il était alcoolique. Ma mère était très culpabilisante, j'étais vulnérable, hypersensible et mes sentiments ont toujours étaient niés, du style "j'ai peur...mais non tu n'as pas peur", "je crois que je suis malade...mais non tu n'es pas malade..." comment voulez vous que l'on s'y retrouve après ça . je suis incapable de voir comment sont les gens "vraiment". J'ai pour principe de ne pas poser de jugement, de voir le meilleur, de chercher des excuses et je ne scesse de tomber sur des mannipulateurs. j'ai été mannipulée...par ma famille d'abord , j'avais 50 ans quand j'ai découvert qui était ma mère (j'ai mis un terme à nos relations ), mannipulée par mes deux ex et au niveau relations amoureuses je n'ai même plus envie de commencer quelque chose cOmme on dit j'ai donné.

aujourd'hui j'ai perdu mon emploi,et là, je suis écoeurée. Ici en belgique vous n'avez de valeurs que si vous faites partie d'plan d'embauche interessant (très) fiancièrement. Plan fini... dehors vous allez couter trop cher... . Je ne sais pas trop ce que je vais faire, je n'ai plus de projet, plus d'ambition...et les gens sont trop décevants. Je ne suis pas faite pour me battre parce que les dés sont pipés d'avance et que moi, à force d'essayer de voir le bien partout je me suis toujours plantée et ...de façon magistrale souvent.

Pourtant je suis jolie (dit on) aussi, et oui, à 55ans ça arrive encore, diplomée, enthousiaste, créative et relativement cultivée. On peut dire que j'avais tout dans les mains pour faire une brillante carrière, mais il me manquait quelque chose....un je ne sais trop quoi...tout ce que j'ai entrepris s'est retourné contre moi...quand je vois comment ma vie a tourné (je ne dis pas que je n'ai pas fait d'erreur... la plus grosse étant de faire confiance)

Ou alors c'est ma maladie, ou alors une lente autodestruction (inconsciente)...

Merci de m'avoir lue, j'avais moi aussi envie de parler...

Message #1

#1 Posté le par maroli

Bonjour mer-bleue!!

Tout d'abord je voulais te dire que je me suis reconnu à plusieurs niveau quand j'ai lu ton post, ce qui me pousse à t'écrire.

Moi aussi j'ai ce manque de confiance en moi énorme. Et quand tu parles que tu ne sais jamais si c'est l'autre ou toi qui est ok ou pas ok. Je comprend ce que tu veux dire. Et j'ai moi aussi beaucoup de difficulté dans les situations de travail ou je dois apprendre et etc..

Bref, je sais pas si je peux t'aider mais si tu veux tu peux me récrire. A deux, parfois, ca permet de voir plus clair..

D'ici là portes-toi bien

Maroli