Une étude publiée dans la revue The Lancet fait la synthèse de la recherche médicale à date sur le syndrome de fatigue chronique, qui est caractérisé par une fatigue sévère affectant le fonctionnement quotidien, qui dure au moins six mois malgré le repos et n'est pas due à d'autres problèmes de santé.
L'esprit et le corps semblent impliqués et une défaillance au niveau du système nerveux central peut être la clé, notent-ils.
Ils n'attribuent cependant pas le syndrome à ces seuls facteurs, les causes exactes étant inconnues.
Selon certaines recherches, un stress psychologique soudain et sévère (comme la perte d'un être cher ou d'un emploi et d'autres situations stressantes) pourrait déclencher l'apparition du syndrome. Un stress physique important (comme une sérieuse blessure, une chirurgie, une grossesse ou un travail) a aussi été rapporté par gens souffrant du syndrome comme en ayant précipité l'apparition. Mais les chercheurs notent que ces facteurs n'ont pas été étudiés systématiquement.
L'étude couvrait également deux types de thérapie pour le syndrome : la thérapie cognitive behaviorale et l'exercice graduel. La thérapie cognitive behaviorale met l'accent sur la gestion des symptômes et questionne les croyances des patients au sujet de leur condition. L'approche de l'exercice graduel encourage les patients à devenir graduellement plus actifs physiquement.
Davantage de recherches supportent la thérapie cognitive behaviorale que l'approche de l'exercice graduel, mais aucune ne semble fonctionner pour tous. (Mise à jour 2017 : Syndrome de fatigue chronique : 2 thérapies nuisibles imposées sur la base d'une étude biaisée)
Les auteurs précisent que l'intérêt pour des approches psychologiques du syndrome n'exclut pas le côté physique de la condition. Également, un modèle psychobiologique n'exclut pas des composantes neurobiologiques, le défi est de les identifier.
Les auteurs suggèrent que la thérapie cognitive devrait être mieux ajustée à la fatigue chronique (mieux différencée par rapport au traitement de la dépression) et qu'elle devrait élargir la vision des patients à une vie future comme personne en santé. Un but personnel ne pouvant être atteint s'il n'est pas visé, croient-ils.
Ils citent aussi une récente recherche qui montrait que le succès avec l'exercice graduel était davantage relié à une diminution du focus du patient sur les symptômes qu'à une amélioration de la forme physique. Ils font l'hypothèse que de se centrer sur ce que l'on peut faire, plutôt que sur ce qu'on ne peut pas faire est le thème commun pour une thérapie réussie du syndrome de fatigue chronique.
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Psychomédia avec source : The Lancet.
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