L'alcool n'est pas avantageux pour le sommeil, selon une étude britannique publiée dans la revue Alcoholism: Clinical and Experimental Research.
Irshaad Ebrahim du London Sleep Centre et ses collègues ont analysé 27 études sur le sujet. Leur analyse confirme que l'alcool permet de s'endormir plus rapidement et de dormir plus profondément dans la première moitié de la nuit mais qu'il réduit la durée du sommeil paradoxal (1) qui est particulièrement important dans la deuxième moitié de la nuit.
Le sommeil est constitué de cycles d'une durée d'environ 90 minutes qui comportent cinq stades. Le stade du sommeil paradoxal est considéré comme le plus réparateur.
C'est durant ce stade que se produisent principalement les rêves. La durée du sommeil paradoxal augmente au cours de la nuit pour être maximale en fin de nuit. La première période dure environ 10 minutes alors que la dernière peut durer jusqu'à 1 heure. Le sommeil paradoxal survient 4 ou 5 fois dans une nuit de 8 à 9 heures. Les perturbations de ce stade du sommeil peuvent provoquer une somnolence diurne et des problèmes de concentration et de mémoire.
L'alcool nuit aussi à la respiration et peut causer les ronflements et l'apnée du sommeil (des pauses de la respiration tout au long de la nuit).
Selon le spécialiste Michael Breus, cité par WebMD, l'alcool augmente aussi les risques de somnambulisme et divers comportements pendant le sommeil.
Plus la consommation est importante, plus ces effets sont prononcés. Un effet minime est constaté avec une ou deux consommations standards.
Il est toutefois à se demander si l'alcool est plus nocif comme aide à dormir que les somnifères qui causent aussi de sérieux inconvénients et effets secondaires dont la dépendance, les risques d'accidents de la circulation et de chutes, ainsi qu'à long terme de démence….
(1) Aussi appelée sommeil avec mouvements oculaires rapides ou sommeil REM pour "Rapid Eye Movement").
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