À l'approche de la huitième journée nationale du sommeil qui se tiendra mercredi 19 mars en France, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) a rendue publique une étude sur le sommeil des Français de 25 à 45 ans.
Trois sous-populations de dormeurs ont été définies dans le cadre de cette étude :
- Les personnes en dette chronique de sommeil : sans être insomniaques ces personnes dorment en moyenne 90 minutes de moins que leur besoin déclaré. Ils dorment 5 h 48 en moyenne. Ils représentent 17 % de la population des 25 à 45 ans mais 25 % des moins de 30 ans.
- Les personnes ayant un sommeil « suffisant » (71 %) : ce sont les personnes n'appartenant pas aux deux catégories précédentes. Parmi celles-ci toutefois, 36 % estiment dormir moins que ce dont elles ont besoin et 17 % ne se sentent pas reposées lorsqu’elles se réveillent le matin.
Au total, 45 % des personnes interrogées estiment dormir moins que ce dont elles ont besoin.
Si les personnes en dette de sommeil attribuent pour la majorité leur manque de sommeil au travail (57 %), celles souffrant d'insomnie l’attribuent plutôt à des difficultés psychologiques (66 %).
Alors que la majorité des personnes interrogées déclare des horaires réguliers de sommeil, les personnes en dette de sommeil et les insomniaques ont des habitudes moins régulières. Ils sont aussi plus nombreux à pratiquer certaines activités défavorables à l’endormissement.
Seul un tiers des personnes interrogées calcule l’heure de son coucher en fonction de l’heure du lever, un autre tiers attend de finir ce qu’il était en train de faire quelque soit l’heure et un autre tiers attend d’être fatigué pour se coucher.
Cependant, la proportion des personnes calculant l’heure de leur coucher est plus importante chez les personnes ayant un sommeil suffisant (36 %) que chez les personnes en dette de sommeil (31 %) ou chez les insomniaques (25 %).
En effet, les personnes en dette de sommeil (et dans une moindre mesure les insomniaques) ont des habitudes de sommeil deux fois plus irrégulières que la moyenne et cela même durant la semaine (46 % irréguliers contre 26 %).
Les personnes en dette de sommeil et les insomniaques ont des habitudes plus défavorables à l’endormissement avant le coucher.
Ils sont plus nombreux (73 %) à consommer des excitants (tabac, café, alcool, coca-cola ou du thé) après 17 h (66 %).
Ils sont aussi plus nombreux à surfer ou à jouer à des jeux vidéo (respectivement 40 % et 42 %, contre 33 % de la population générale) dans l'heure précédant le coucher alors qu’ils pensent, en majorité, que cela les empêche de dormir (55 %).
La télévision est très présente au moment du coucher : 74 % ont l’habitude de la regarder le soir avant de dormir et, parmi eux, 24 % la regardent au lit. Plus de la moitié (56 %) pense qu’elle les aide à trouver le sommeil.
Une personne sur deux a l’habitude de lire durant l’heure précédant le coucher et plus d’un quart (28 %) le fait toujours ou très souvent. Lire est considéré comme une activité aidant plutôt à dormir par 85 % des personnes qui la pratiquent.
Enfin, 13 % des Français prennent des produits pour les aider à dormir, en majorité des somnifères (54 %), loin devant les tisanes (18 %) ou l'homéopathie (17 %).
L'INPES prévoit des actions de communication en santé publique qui vont promouvoir, dans la plupart des cas, des mesures simples pour assurer un meilleur sommeil :
- créer un environnement calme et apaisant,
- éviter les activités trop stimulantes avant le coucher,
- adopter dans la mesure du possible des horaires réguliers de sommeil, et des « rituels » favorisant l'endormissement,
- s’abstenir de consommer des excitants après 17 h.
PsychoMédia avec source : INPES