Dr Graham Murray de l'Université de Cambridge et ses collègues ont mené cette étude avec 18 personnes présentant un premier épisode de symptômes psychotiques.
Les participants prenaient part à un test de temps de réaction. Une récompense était accordée à chaque essai. Presque tous les participants du groupe de comparaison réagissaient plus vite lorsque la récompense était plus élevée. Ce phénomène bien documenté était observé chez moins d'un quart des participants schizophrènes, ce qui suggère une anomalie dans le traitement des incitations pour leurs actions.
Onze de ces participants prenaient des médicaments antipsychotiques atypiques, auxquels le manque de motivation des schizophrènes a souvent été attribué. Mais cette étude montre que ces médicaments n'avaient pas d'effet sur les résultats.
Il a déjà été suggéré que les problèmes de motivation des schizophrènes étaient une conséquence des effets à long terme du traitement ou de l'institutionnalisation. Mais étant donné que la recherche était réalisée avec de jeunes adultes aux premiers stages de la maladie, cela exclut cette possibilité.
"Les patients avec des symptômes psychotiques ont déjà des déficits de motivation la première fois qu'ils se présentent dans les service de santé", dit Dr Murray.
La prochaine étape dans la démonstration d'un lien entre le manque de motivation et le système biochimique de récompense du cerveau (qui implique la dopamine) sera de vérifier si la motivation peut être stimulée de façon sécure chez les personnes ayant des symptômes psychotiques en utilisant des médicaments, notamment des médicaments qui déclenchent la libération de dopamine, mais sans amplifier les autres symptômes.
Psychomédia
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