Tyronne Cannon, de l'Université de Californie à Los Angeles, a suivi une cohorte de 370 patients âgés en moyenne de 16 ans et ayant cherché des traitements
Parmi les 291 jeunes ayant des «syndromes prodromaux» potentiellement évocateurs de trouble psychotique, 35% ont développé une schizophrénie dans les deux ans et demi suivant la demande d'aide psychologique.
Lorsque cinq facteurs étaient combinés, le risque de devenir schizophrène était de 80 %. Ces cinq facteurs étaient une histoire familiale de psychoses chez des ascendants directs, une diminution récente de la performance sociale et scolaire, l'apparition de pensées inhabituelles (penser que vous êtes le sujet de toutes les conversations), une suspicion confinant à la paranoïa et l'usage de drogues.
«Lorsque des adolescents ont des résultats scolaires en chute libre, et que cela survient chez des jeunes ayant une histoire familiale de schizophrénie, et que c'est associé à des changements brusques de leur perception du réel comme des hallucinations visuelles ou auditives, c'est que la psychose est imminente», a expliqué Tyronne Cannon.
Si les participants à l'étude croyaient être suivis, mais que l'on pouvait leur montrer que cette crainte était infondée, il ne s'agissait que d'un facteur de risque. Par contre, si cette croyance devenait une certitude inébranlable, les chercheurs estiment que le sujet avait franchi une ligne jaune, un seuil conduisant à la psychose.
(1) Ensemble de symptômes subcliniques ou partiels, c'est-à-dire qui ne rencontrent pas les critères pour porter le diagnostic.
PsychoMédia avec source:
Le Figaro
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