Une étude allemande révèle que beaucoup de personnes en santé entendent régulièrement des voix. Bien qu'entendre des voix ait été traditionnellement vu comme "anormal" et comme symptôme de maladie mentale, les résultats de cette étude suggèrent qu'il s'agit d'un phénomène plus courant que ce qui était cru, affectant environ 4% de la population.
"Nous savons, dit l'auteur, Aylish Campbell, que plusieurs membres de la population générale entendent des voix mais n'ont jamais senti le besoin de recourir à des services de santé mentale.
Nous voulons, dit l'auteur, investiguer pourquoi certaines personnes réagissent de cette façon alors que d'autres ressentent une détresse et recherchent une aide extérieure."
Bien que les voix entendues par les patients psychiatriques et les membres de la population générale semblent être de volume et de fréquence similaires, le premier groupe a tendance à les percevoir comme négatives et à y réagir avec détresse.
Les chercheurs croient que des facteurs externes tels que les expérience de vie et les croyances peuvent être la clé de ces différences: par exemple, la présence de traumatismes dans l'enfance ou de croyances négatives sur soi-même pourraient avoir un impact.
"Si une personne lutte pour surmonter un traumatisme ou se voit comme sans valeur ou vulnérable, ou encore perçoit les autres comme aggressifs, elle peut être plus susceptible d'interpréter ses voix comme dommageables, hostiles ou ayant du pouvoir sur elle", explique Aylish.
Inversement, une personne qui a eu des expériences de vie plus positives et a formé des croyances plus saines sur elle-même et sur les autres peut avoir développé une façon plus positive de percevoir ses voix.
Les gens qui sont traités parce qu'ils entendent des voix reçoivent des médicaments. En explorant les facteurs qui influencent comment est vécu ce phénomène, les chercheurs espèrent contribuer au développement de thérapies psychologiques pour aider les gens à mieux composer avec leurs voix.
Psychomédia avec source: Eurekalert