« Plus de de moitié des patients présentent encore au moins un des symptômes initiaux de la COVID-19 quatre semaines après le début de la maladie, et plus de 10 % à 6 mois
», indique la Haute autorité française de santé (HAS) dans un communiqué, publié le 12 février 2021, portant sur la prise en charge de ces symptômes.
Les symptômes prolongés peuvent survenir même chez des personnes ayant fait des formes peu sévères de la maladie.
Trois critères permettent de repérer les patients souffrant de symptômes prolongés de la Covid-19 :
-
ils ont présenté une forme symptomatique de Covid-19 ;
-
ils présentent un ou plusieurs symptômes initiaux, 4 semaines après le début de la maladie ;
- aucun de ces symptômes ne peut être expliqué par un autre diagnostic.
« Malgré un recul encore limité
», précise-t-elle, « l’évolution observée fait alterner des phases d’exacerbations et de récupérations
».
La HAS présente des « réponses rapides » « pour aider les professionnels de santé à identifier et prendre en charge ces patients
». Les traitements actuels, indique-t-elle, sont essentiellement symptomatiques.
Elle a élaboré des fiches techniques sur chacun des 10 principaux symptômes, groupes de symptômes ou atteintes d’organe identifiés qui détaillent la prise en charge et les éventuels traitements à prescrire.
Ces symptômes sont :
- la fatigue ;
- la dyspnée (gêne respiratoire) ;
- les douleurs thoraciques ;
- les troubles du goût et de l’odorat ;
- la douleur ;
- les manifestations neurologiques ;
- le déconditionnement physique ;
- le syndrome d’hyperventilation ;
- les troubles somatiques fonctionnels ;
- les troubles du système nerveux autonome ou troubles dysautonomiques ;
Téléchargement des 10 fiches sur le site de la HAS (en bas de page).
« En l’absence d’améliorations malgré un traitement bien mené, ou en cas de symptômes ou de complications d’emblée sévères, la Haute Autorité de Santé invite les praticiens de premier recours à orienter les cas les plus “complexes”, à des organisations territoriales pluridisciplinaires et pluriprofessionnelles en relation avec des médecins expérimentés dans la prise en charge des patients ayant des symptômes prolongés de la Covid-19.
»
«
La Haute Autorité de Santé ne recommande pas les régimes alimentaires d’exclusion, les vitamines et suppléments en vente libre, inutiles et potentiellement nocifs en automédication. Elle ne recommande pas davantage les approches de médecine alternative (acupuncture, auriculothérapie, ostéopathie...), qui n’ont pas été évaluées dans ce contexte.»
« La Haute Autorité de Santé rappelle qu’une action nationale coordonnée de recherche a été créée, portant prioritairement sur l’épidémiologie des symptômes prolongés, la recherche des mécanismes physiopathologiques à l’origine de ces symptômes, l’étude de leur impact sur la qualité de vie, et la recherche d’approches thérapeutiques. Ces travaux devraient permettre de mieux comprendre la Covid-19 et conduire, une fois que les données seront suffisantes, à proposer des recommandations de bonnes pratiques aux professionnels de santé.
»
-
COVID-19 : comment se portent les gens six semaines après le diagnostic
-
COVID-19 : des symptômes à long terme même dans des cas légers (gouvernement britannique)
-
La COVID-19 entraînera des cas de syndrome de fatigue chronique
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : HAS.
Tous droits réservés.