L’Agence française de sécurité de l'alimentation (Anses) met en garde contre le Chewable Hair Vitamins alors que la revue Prescrire alerte contre une confusion possible entre le Nathyroïd et des médicaments.
Chewable Hair Vitamins
L'Anses recommande aux femmes sous contraception orale de ne pas consommer le complément alimentaire Chewable Hair Vitamins de la société HairBurst.
Le complément alimentaire, sous forme de gommes à mâcher, est utilisé notamment pour la vitalité des cheveux.
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Dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance, l’Anses a reçu en 2019 deux signalements d’hépatites aiguës menaçant le pronostic vital susceptibles d’être liées à la consommation de ce complément alimentaire. Les deux femmes, de 29 et de 36 ans, ont dû être hospitalisées et l’une d’elles a dû recevoir une greffe du foie en urgence. Toutes les deux prenaient un contraceptif oral.»
« La responsabilité du complément alimentaire dans la survenue de ces deux hépatites aiguës sévères était très vraisemblable
», estime l'Anses. « Plusieurs hypothèses sont possibles : un effet complexe de la combinaison des nombreux ingrédients du produit, une interaction avec d’autres substances, notamment celles contenues dans les contraceptifs oraux, ou encore une éventuelle contamination ou adultération, c’est-à-dire un ajout d’une substance de façon frauduleuse.
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Nathyroïd
« Le statut de complément alimentaire ne permet pas de garantir de manière fiable la composition des produits, et par conséquent protège mal les consommateurs
», rappelle la revue Prescrire. « Plusieurs exemples de compléments alimentaires contaminés ou contenant des substances interdites en France ont été signalés.
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« Une vigilance particulière est de mise, souligne-t-elle, quand le positionnement du complément alimentaire entretient la confusion avec des traitements médicamenteux : nom faisant référence à celui des spécialités médicamenteuses existantes, publicité ambiguë, etc.
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C'est le cas de Nathyroïd, complément alimentaire à base de plantes, de sels minéraux et de L-tyrosine, disponible en France depuis septembre 2020, et promu chez les adultes souffrant de troubles “liés à un fonctionnement au ralenti de la thyroïde”. Alors qu'il n'est “pas destiné à remplacer un traitement par hormone thyroïdienne”… la L-tyrosine étant un banal acide aminé non essentiel, à ne pas confondre avec la lévothyroxine (Lévothyrox ou autre).»
« Dans un contexte de méfiance vis-à-vis des médicaments à base de lévothyroxine, les patients hypothyroïdiens ont besoin d'une information claire sur la composition des produits promus comme alternative ou complément à leur traitement, ainsi que sur les risques de déséquilibre de leur traitement d'une hypothyroïdie.
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« Mieux vaut que le public soit averti que les compléments alimentaires peuvent être à l'origine d'effets nocifs, d'autant que les garanties quant à leur contenu et leur qualité ne sont pas du niveau de celles apportées par l'encadrement des médicaments, qui sont sujets notamment à une autorisation de mise sur le marché (AMM)
», conclut la revue.
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Psychomédia avec sources : Anses, Prescrire.
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