« Les consommateurs sont mal protégés contre les risques des compléments alimentaires
», souligne la revue Prescrire dans son numéro de février.
Des compléments alimentaires « théoriquement à base de curcuma, exposent à des atteintes hépatiques graves
», rapporte la revue. D'autres, contenant de la vinpocétine, « exposent peut-être à des malformations congénitales graves
».
Les compléments de curcuma
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En octobre 2019, les centres régionaux de pharmacovigilance italiens ont publié un rapport d'évaluation de 27 cas d'atteintes hépatiques imputées à des compléments alimentaires à base de curcuma, survenus entre novembre 2018 et juin 2019 en Italie. Dans presque tous les cas, l'effet indésirable notifié était une hépatite aiguë. La cause précise de cette série est restée indéterminée.En mars 2009, un complément alimentaire à base de curcuma a été associé à 11 atteintes hépatiques en Suède et 5 en Norvège dont des morts. Le complément alimentaire contenait du nimésulide (ex-Nexen ou autre), un anti-inflammatoire non stéroïdien connu pour ses atteintes hépatiques.
Certaines poudres qualifiées de curcuma sont parfois contaminées par de la poudre d'autres espèces de curcuma que Curcuma longa, dont le plus fréquent est le Curcuma zedoaria de toxicité reconnue. »
Les compléments de vinpocétine
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En juin 2019, l'Agence étatsunienne du médicament a alerté sur les risques de la vinpocétine chez les femmes qui pourraient être enceintes. La vinpocétine est dérivée de la vincamine, un alcaloïde de la petite pervenche.Elle est vendue avec le statut de complément alimentaire et promue, sans preuve, pour améliorer les performances cognitives, accroître l'énergie et réduire la graisse corporelle.
Dans des études animales, la vinpocétine a causé des pertes embryonnaires, des faibles poids des fœtus et des malformations congénitales graves, pour des concentrations sanguines du même ordre que celles observées dans l'espèce humaine avec une dose de 10 mg. »
« Le statut de complément alimentaire ne garantit pas grand-chose en matière de composition des produits, et par conséquent protège mal les consommateurs
», conclut la revue.
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Psychomédia avec source : Prescrire.
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