en raison d’usage inapproprié, d’interactions avec d’autres traitements ou d’effets indésirables graves», rapporte le magazine 60 Millions de consommateurs de l'Institut français de la consommation.
Dans le cadre du hors-série « Médicaments sans ordonnance : nos experts vous alertent » de novembre 2020, la revue a étudié « 60 médicaments et 72 compléments alimentaires fréquemment employés pour aider à soulager des maux du quotidien, en particulier lors de la période hivernale : rhume, baisse des défenses immunitaires, mal de gorge, troubles anxieux ou du sommeil, maux de ventre ou encore fièvre et douleurs
».
Le système de « notation » a été établi avec des rédacteurs de la revue Prescrire, pour l’étude des médicaments, et avec le médecin nutritionniste Jacques Fricker, pour celle des compléments alimentaires. Les éléments considérés étaient la présence de substances dangereuses, les risques d’effets secondaires, les interactions, les dosages excessifs, les fausses allégations, l’absence de mention ou de logo signalant des risques et le manque de clarté de la notice.
Il ressort de l'analyse qu'un grand nombre de médicaments en vente libre et de compléments alimentaires ont, selon les critères utilisés, une balance bénéfices-risques défavorable. « Ils sont à l’origine de problèmes graves, voire mortels.
»
Médicaments en vente libre
Seuls 10 % des médicaments sans ordonnance étudiés sont à privilégier en automédication, estime la revue. « Un constat lié à la présence trop fréquente de substances aux effets secondaires redoutables, même sur des personnes en bonne santé.
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Par exemple :
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La pseudoéphédrine, destinée à atténuer des symptômes du rhume, peut entraîner parfois des problèmes cardiovasculaires.
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L’oxomémazine utilisée pour soulager la toux peut entraîner des convulsions ou des risques de somnolence. (L'oxomémazine [Toplexil ou autre] fait partie des 105 médicaments plus dangereux qu'utiles selon Prescrire.)
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Quant au paracétamol, «
pris en excès (au-delà de 3 à 4 g par jour pour les adultes, selon les cas) ou associé avec de l’alcool, il peut nuire au foie. La surdose de paracétamol est d’ailleurs la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France !
»
L'étude a aussi pointé la présence d’excipients problématiques tels l’antioxydant E320 (dans Maalox) classé cancérogène possible, le E218, possiblement perturbateur endocrinien (dans Bronchokod sans sucre) ou le E110, un colorant susceptible de provoquer des réactions allergiques (dans Maxilase).
Compléments alimentaires
Si 25 % des compléments alimentaires « peuvent être utilisés faute de mieux, 55 % sont à proscrire et seulement 20 % sont conseillés
», conclut le magazine.
« De nombreuses substances en apparence “anodines” peuvent engendrer des effets indésirables sans pour autant avoir démontré la preuve de leur efficacité.
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C’est le cas de la mélatonine, utilisée dans plus de la moitié des compléments alimentaires « sommeil » étudiés. Elle peut nuire au rythme circadien ou provoquer des nausées, des vertiges et parfois des convulsions.
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Certaines plantes sont susceptibles, elles aussi, d’être à l’origine de problèmes graves.
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C’est le cas du millepertuis. Souvent utilisé dans les produits censés favoriser le sommeil ou atténuer le stress, il diminue l’effet des contraceptifs oraux.
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Quant à la rhubarbe, au séné, à l’aloès, du fait de leurs effets laxatifs, ils induisent fréquemment des irritations du colon.
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Quant aux extraits de pépins de pamplemousse, très en vogue, ils entrent en interaction avec des statines, des médicaments contre l’hypertension et certains traitements de chimiothérapie.
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Attention également aux « surdosages » de vitamines, notamment de vitamine D chez les enfants. Ces derniers sont souvent supplémentés via leur pédiatre : des apports annexes peuvent donc s’avérer excessifs et entraîner des troubles digestifs.
Le magazine demande un changement de réglementation imposant aux laboratoires :
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la présence de notices claires et très lisibles dans les boîtes de médicaments sans ordonnance ; et aussi dans les boîtes de compléments alimentaires ;une information claire et très lisible sur les interactions et les effets secondaires des plantes ou les excès de vitamines dans les notices des compléments alimentaires ;
la mention systématique et en caractères gras d’huiles essentielles dans les notices, avec les risques associés à leur prise ;
la présence des logos “interdit aux femmes enceintes” ou “interdit aux enfants” sur les boîtes, flacons, tubes et notices de médicaments ou de compléments alimentaires. »
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Arsenic, plomb, herbes substituées… : les compléments alimentaires sont risqués, estime un chercheur
Pour plus d'informations sur les compléments alimentaires, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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