Environ 80 % des patients ont moins de 35 ans ; 16 % ont moins de 18 ans. L'âge médian est de 23 ans, allant de 13 à 75 ans.
« Malheureusement, ce n'est peut-être que la pointe de l'iceberg
», souligne le communiqué. Le pic ne semble pas atteint et l'ampleur de l'épidémie est en croissance rapide, a indiqué la Dre Anne Schuchat des CDC en conférence de presse.
« L'exposition ou les expositions chimiques spécifiques causant ces lésions demeurent inconnues à l'heure actuelle
», indique le communiqué. « Aucun produit ou substance n'a été associé à tous les cas de lésions pulmonaires.
»
Les résultats d'enquête suggèrent que les produits contenant du THC, le principal composé psychoactif du cannabis, ou d'autres huiles de cannabis, comme le cannabidiol (CBD), peuvent jouer un rôle.
Alors que l'accumulation de lipides dans les poumons liée à des produits contenant notamment de la vitamine E ou de l'huile de cannabis a été évoquée comme cause possible, une étude de la Mayo Clinic, publiée le 2 octobre dans le New England Journal of Medicine, montre plutôt que les lésions pulmonaires sont très probablement causées par une toxicité directe, c'est-à-dire dues à des vapeurs chimiques nocives.
Les chercheurs ont examiné les biopsies pulmonaires de 17 patients qui avaient vapoté et étaient soupçonnés de présenter des lésions pulmonaires associées au vapotage. Ils provenaient d'hôpitaux du pays et avaient été référés à la Mayo Clinic pour des examens plus approfondis. 71 % d'entre eux avaient vapoté avec du cannabis ou des huiles de cannabis. Tous présentaient des lésions pulmonaires aiguës, dont une pneumonie, et deux des patients sont décédés.
Les chercheurs n'ont trouvé aucune indication de lésion de tissus causée par l'accumulation de lipides. « Bien que nous ne puissions ignorer le rôle potentiel joué par les lipides, nous n'avons rien constaté qui pourrait suggérer qu'il s'agisse d'un problème causé par l'accumulation de lipides dans les poumons. Au contraire, il semble qu'il s'agit d'une sorte de lésion chimique directe, similaire à celles constatées avec les expositions aux fumées chimiques toxiques, aux gaz toxiques et aux agents toxiques
», explique Brandon Larsen, pathologiste chirurgical à la Mayo Clinic Arizona et expert national en pathologie pulmonaire. Les médias évoquent des « brûlures chimiques ».
« Nous n'avons pas été surpris par nos résultats sur la toxicité
», dit-il. « Nous avons vu une poignée de cas, des cas individuels épars, au cours des deux dernières années durant lesquelles nous avons observé les mêmes choses. Maintenant nous voyons un pic soudain dans les cas. Notre étude propose le premier examen détaillé des anomalies que l'on peut observer dans les biopsies pulmonaires.
»
« Il s'agit d'une crise de santé publique et nombre de gens travaillent frénétiquement 24 heures sur 24 pour découvrir le ou les coupables potentiels, ainsi que les produits chimiques responsables
», souligne-t-il. « D'après ce que nous avons observé dans le cadre de notre étude, nous supposons que la plupart des cas impliquent des contaminants chimiques, des sous-produits toxiques ou d'autres agents nocifs composant les liquides de vapotage.
»
« Tout le monde devrait reconnaître que le vapotage n'est pas sans risques potentiels, dont des risques mortels
», dit-il. « D'après nos observations, il semblerait prudent d'explorer des moyens de mieux réglementer ce secteur et de mieux éduquer le grand public, notamment les jeunes, sur les risques associés au vapotage.
»
Il y a quelques semaines, une autre étude menée avec cinq patients en Caroline du Nord a montré des lésions correspondant à une pneumonie lipidique liée à des huiles pénétrant dans les poumons.
« À ce stade de l'enquête, nous devons vraiment garder l'esprit ouvert et reconnaître que les sources dans une partie du pays peuvent ne pas être les mêmes qu'ailleurs
», estime la Dre Schuchat.
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Pour plus d'informations sur le vapotage et la santé et sur la vague de maladies pulmonaires liée au vapotage, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : CDC, CDC, Mayo Clinic, Mayo Clinic, New England Journal of Medicine.
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