Le New York Times a publié, le 14 septembre, une enquête qui décrit des manquements importants des autorités françaises dans la protection et l'information du public en ce qui concerne les risques pour la santé liés au plomb libéré lors de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019.
La toiture et la flèche contenaient plus de 400 tonnes de plomb.
L'incendie a exposé les écoles, les garderies et les parcs à des niveaux alarmants de plomb.
Se basant notamment sur des documents confidentiels, les auteurs détaillent les données sur la contamination, les délais et dénis des autorités…
« Cinq mois après l'incendie, les autorités françaises refusaient toujours de divulguer intégralement les résultats de leurs tests de contamination au plomb, semant la confusion dans l'opinion publique, tout en faisant des déclarations rassurantes visant à minimiser les risques
», rapportent les auteurs.
Selon l'analyse du journal, plus de 6 000 enfants de moins de 6 ans vivent dans un rayon de 0,80 km des endroits où des niveaux dépassant la norme ont été détectés.
« Ce n'est que progressivement que le public a pris conscience du problème
», souligne le quotidien. « Il a fallu le dépôt d'une plainte en justice, la fuite de résultats de tests dans la presse et des critiques publiques de la part d'experts.
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New York Times: Notre-Dame’s Toxic Fallout, une enquête signée Elian Peltier, James Glanz, Weiyi Cai et Jeremy White.
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Plomb : danger de l'intoxication, effets à long terme sur la santé (OMS, Inserm)
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Notre-Dame et plomb : quelques mesures tardives et « silence de plomb » (juin)
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