Le microbiote intestinal des buveurs de vin rouge est plus diversifié, ce qui est un signe de santé, que celui des buveurs de vin blanc, de cidre, de bière ou de spiritueux et celui des non-buveurs, selon une étude britannique publiée en août dans la revue Gastroenterology.
Caroline Le Roy du King’s College London et ses collègues ont mené cette étude avec 916 jumelles britanniques.
« Bien que nous connaissions depuis longtemps les bienfaits inexpliqués du vin rouge sur la santé cardiaque, cette étude montre qu'une consommation modérée est associée à une plus grande diversité et une meilleure santé du microbiote intestinal, ce qui explique en partie ses effets bénéfiques sur la santé
», souligne la chercheure.
Un déséquilibre entre les « bons » et les « mauvais » microbes dans l'intestin peut entraîner des effets néfastes sur la santé, tels qu'une diminution de l'activité du système immunitaire, un gain de poids ou un taux de cholestérol élevé. Un nombre plus élevé d'espèces bactériennes différentes est considéré comme un marqueur de santé intestinale.
L'équipe a observé que le microbiote intestinal des consommateurs de vin rouge contenait un plus grand nombre d'espèces bactériennes différentes que celui des non-consommateurs. Ce résultat a également été observé dans trois cohortes différentes au Royaume-Uni, aux États-Unis et aux Pays-Bas, rapportent les chercheurs.
L'association demeurait présente en tenant compte dans l'analyse de facteurs tels que l'âge, le poids, l'alimentation et le statut socioéconomique des participantes.
Les auteurs croient que la raison principale de cette association est la présence de nombreux polyphénols dans le vin rouge. Les polyphénols sont des substances chimiques de défense naturellement présentes dans de nombreux fruits et légumes. Ils ont de nombreuses propriétés bénéfiques (dont celle d'être des antioxydants) et agissent principalement comme un carburant pour les microbes présents dans notre système.
L'étude montre également que la consommation de vin rouge est associée à des niveaux inférieurs d'obésité et de « mauvais » cholestérol, ce qui est en partie attribuable au microbiote intestinal.
Boire du vin rouge rarement, tel qu'une fois aux deux semaines, semble suffisant pour observer un effet.
« Si vous devez choisir une boisson alcoolisée, c'est le vin rouge qu'il faut choisir, car il semble exercer un effet bénéfique sur les microbes intestinaux, ce qui peut aussi aider à réduire le poids et le risque de maladies cardiaques. Cependant, il est toujours conseillé de consommer de l'alcool avec modération
», conclut la chercheure.
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Psychomédia avec source : King’s College London.
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