Les intoxications aux plantes sauvages à la suite d’une confusion avec une espèce comestible ne sont pas rares, rapporte le magazine 60 Millions de consommateurs de l'Institut national français de la consommation.

À partir des signalements des centres antipoison et de toxicovigilance, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) en a dénombré plus de 1800 entre 2012 et 2018, soit plus de 250 chaque année.

En juin 2019, « un homme de 63 ans est décédé d’une ingestion d’œnanthe safranée ramassée dans son jardin, qu’il pensait être du persil tubéreux ».

« Dans la plupart des cas, les effets secondaires restent sans gravité, mais inconfortables : troubles digestifs, tremblements, diarrhée… En revanche, ingérer des marrons d’Inde ou des feuilles de digitale peut vous expédier six pieds sous terre. »

« Dans la nature, neuf plantes sur dix sont dangereuses pour la santé, à des degrés divers », avertit Marc-André Selosse, président de la Société botanique de France et professeur au Muséum national d’histoire naturelle.

Le magazine présente les photos de la plante toxique et de la plante comestible ainsi que les symptômes causés pour 10 confusions graves ou fréquentes relevées par l'Anses :

  1. Belladone et raisin
  2. Digitale et consoude
  3. Vérâtre et gentiane
  4. Coloquinte et courge
  5. Maron d'Inde et châtaigne
  6. Bulbe de fleur et oignon
  7. Cytise et acacia
  8. Arum et oseille
  9. Œnanthe safranée et carotte sauvage
  10. Colchique et ail des ours

L’identification d’une plante ne peut toutefois se restreindre à une simple comparaison photographique à partir d’un ouvrage ou d’Internet, estime Marc-André Selosse qui conseille d'apprendre aux côtés de connaisseurs en se rapprochant de parcs régionaux, sociétés savantes et associations de botanique disséminées partout sur le territoire. L’association Téla Botanica a élaboré une carte interactive de ces structures.

Le chercheur conseille :

« “On ne récolte que ce que l’on connaît. Si l’on n’est pas formé à reconnaître, on s’abstient.” Ne pas mélanger les espèces dans le panier, photographier les plantes pour faciliter l’identification en cas d’intoxication et, enfin, déguster en petite quantité sont aussi des réflexes à adopter, même pour les cueilleurs aguerris. Cela vaut autant pour les plantes que les champignons. »

En cas de troubles après le repas, contactez le centre antipoison le plus proche de chez vous. Joignable 24 h/24 et 7 jours/7, « il sera en mesure de vous renseigner sur la nécessité d’une consultation médicale et le professionnel de santé approprié ». Le magazine fournit les numéros.

Sur le site de 60 Millions de consommateurs : Plantes comestibles et toxiques : attention aux confusions !

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

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