Le 15 mai, un couple nantais a été intoxiqué après avoir mangé un tubercule non comestible cueilli dans leur jardin. L'homme est mort des suites de l'empoisonnement.
L’aliment suspect est un tubercule toxique, ont indiqué les autorités. L’hypothèse de l’œnanthe safranée est avancée, rapporte Ouest France. l
« Dans nos jardins, les plantes toxiques cohabitent avec les comestibles
», rappelle le journal, citant le botaniste de la Ville de Nantes, Philippe Férard.
La liste des plantes toxiques est longue : « muguet, houx, laurier-rose, prunus, lierre grimpant, if, genêt à balai, daphné, cytise, aconit, petite ciguë, grande ciguë, chèvrefeuille, glycine, clématite, rhubarbe, belladone…
»
Le Jardin des plantes de Nantes évalue le degré de toxicité de l'œnanthe safranée (Oenanthe crocata) à cinq sur cinq, indique Ouest-France. « Ses racines sont les plus dangereuses. On peut confondre son tubercule avec une carotte sauvage, la racine du radis, du navet ou du céleri.
» Elles « ressemblent à une botte de carottes. À la différence du persil tubéreux, par exemple, qui n’a qu’une seule racine
», explique Philippe Férard.
En entrevue pour Le Figaro, l’ethnobotaniste François Couplan mentionne quelques confusions fréquentes entre des plantes comestibles et toxiques :
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Le laurier-rose confondu avec le laurier-sauce. Les fleurs, l’écorce et le bois du premier sont potentiellement mortels.
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Les feuilles de muguet prises pour de l’ail des ours. Toute la plante, surtout les fruits, est l’une des plus toxiques de notre flore.
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La petite ciguë dont les feuilles ressemblent à du persil non frisé.
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L’amalgame entre les petites baies noires juteuses et à haute teneur alcaloïde de la belladone et les myrtilles.
François Couplan a publié plusieurs livres, dont, « Plantes sauvages, comestibles et toxiques » (Delachaux et Niestlé, 2018) avec Eva Styner et « Plantes médicinales » (Larousse, 2017).
Psychomédia avec sources : Ouest-France, Le Figaro.
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