La ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, madame Marguerite Blais, a annoncé, le 25 janvier, des résultats positifs de la première phase de la démarche de déprescription des médicaments antipsychotiques auprès des résidents de centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) atteints de symptômes comportementaux et psychologiques de la démence
La phase 2 du projet suivra sous peu.
La phase 1 s’est déroulée entre janvier et octobre 2018 dans 24 unités de CHSLD du Québec. La déprescription de ces médicaments « a été un succès chez 86 % des 220 résidents participant au projet, n’entraînant, dans la majorité des cas observés, ni augmentation du recours aux anxiolytiques, aux somnifères et aux antidépresseurs, ni effets sur le comportement
», indique le communiqué du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
Dans 53 % des cas, il y a eu cessation et dans 33 %, diminution des doses, rapporte La presse canadienne.
« Ça fait en sorte que les gens sont beaucoup plus éveillés, donc qu'il y a moins de somnolence ; on réduit les chutes ; on réduit les AVC. Et comme les gens sont plus éveillés, ils peuvent communiquer avec les membres de leur famille. Et les proches aidants sont contents aussi
», s'est réjouie la ministre, relayée par La Presse canadienne.
L'étude a aussi montré qu'il faudra, en revanche, recourir à d'autres thérapies que pharmacologiques pour ces patients, comme la musicothérapie, la zoothérapie, l'écoute active, a indiqué Benoît Cossette, chercheur au Centre de recherche sur le vieillissement de l'Estrie, en conférence de presse.
« Ça demande de bien encadrer ces résidants qui sont un peu plus actifs, d'où l'importance de la mise en place de mesures non pharmacologiques
».
« Il y a des éducateurs spécialisés qui vont en CHSLD et qui font en sorte d'occuper les personnes, les résidants
», a indiqué la ministre Blais.
La phase 2 se déroulera de mars à décembre 2019 dans 331 unités de 134 CHSLD.
Tout comme la première phase, cette nouvelle phase a bénéficié d’un financement de 2,4 M$, fourni conjointement par le ministère de la Santé et des Services sociauxet la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé.
Le MSSS souhaite étendre le projet à l’ensemble des CHSLD du Québec au cours d’une troisième phase.
La responsabilité du projet a été confiée au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie – Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke.
Le Réseau canadien pour la déprescription a publié une brochure d'information sur les risques des médicaments antipsychotiques pris comme somnifères ou pour la démence. Elle propose notamment des alternatives à ces médicaments.
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Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, La Presse canadienne (La Presse).
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