Le ministre de la Santé du Québec a annoncé, le 30 novembre, un financement de 1,2 M$ pour soutenir un projet visant à réduire l’utilisation des médicaments antipsychotiques chez les résidents des Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
Le projet « vise un usage plus approprié, voire réduit, des antipsychotiques chez les résidents ayant des symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD), et encourage à avoir recours à des approches non pharmacologiques
».
Le projet, lancé dans 24 CHSLD, sera étendu d'ici trois ans à 317 des 400 CHSLD de la province, rapporte Radio-Canada.
« Le projet consiste à revoir l'organisation du travail, les méthodes d'intervention lors d'épisodes d'agressivité ou de désorganisation, l'environnement des patients, l'ajout d'approches non pharmacologiques comme la musicothérapie ou la récréothérapie par exemple, et une révision de plusieurs autres aspects entourant l'hébergement des personnes âgées
», précise Radio-Canada.
« Par exemple, le dossier médical et pharmacologique des résidents présentant des SCPD sera révisé afin de s’assurer que chaque prise de médicament réponde à un besoin et que le médicament ne soit pas en contre-indication avec une autre ordonnance.
»
Au Québec, entre 40 et 60 % des personnes hébergées de 65 ans et plus prendraient des antipsychotiques sans avoir reçu de diagnostic de psychose.
C’est le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie (Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke) qui a été mandaté par le Ministère pour coordonner ce projet provincial.
Le projet bénéficiera aussi d’un autre montant de 1,2 M$ de la part de la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé, qui est à l’origine du projet.
Cette nouvelle approche « a fait ses preuves dans d’autres provinces canadiennes
». Elle a eu pour résultat, « une réduction de 54 % de l’usage des antipsychotiques, de 20 % des chutes, de 51 % de la violence physique et verbale et de 22 % de la résistance aux traitements
».
Voici la liste des antipsychotiques (dits atypiques ou de 2e génération) commercialisés au Québec :
- aripiprazole (Abilify)
- clozapine (Clozaril)
- olanzapine (Zyprexa)
- quétiapine (Seroquel)
- rispéridone (Risperdal)
- palipéridone (Invega)
- ziprasidone (Zeldox)
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Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, Radio-Canada.
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