Au Canada, plus d’une personne âgée sur quatre (27,5 %) dans les établissements de soins de longue durée (SLD) prend des médicaments antipsychotiques de façon inappropriée, sans qu’un diagnostic de psychose ait été établi, selon la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé (FCASS).
La FCASS a rendu publics, le 16 mai, les résultats d’une initiative menée en 2014-2015 dans 56 foyers de SLD à travers le Canada visant à réduire l’utilisation inappropriée de ces médicaments.
« Les antipsychotiques sont souvent administrés aux patients atteints de démence pour contrer la résistance aux soins et d’autres comportements difficiles
», indique Stephen Samis de la FCASS.
Ces médicaments peu efficaces sont associés à des effets secondaires sévères allant jusqu'à une augmentation de la mortalité.
Après un an, les premiers résultats pour un échantillon de 416 résidents de ces établissements indiquent que :
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on a réduit ou supprimé les médicaments antipsychotiques chez 54 % des résidents (réduction chez 18 % ; élimination complète chez 36 %) ;
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parmi ces résidents, on constate :
- une réduction de 20 % du nombre de chutes ;
- une réduction de 33 % de la violence verbale ;
- une réduction de 18 % de la violence physique ;
- une réduction de 26 % des comportements socialement inacceptables ;
- une réduction de 22 % de la résistance aux soins.
« L’élimination du recours aux antipsychotiques inquiétait grandement, car on croyait que cela augmenterait les comportements agressifs. C’est ce type de comportement qui a d’abord poussé les établissements à utiliser les antipsychotiques. Notre initiative a non seulement donné lieu à une diminution notable, mais elle a mis un terme aux débats à ce sujet
», a déclaré M. Samis.
Psychomédia avec source : FCASS.
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