Deux rapports américains publiés en mai inquiètent sur la salubrité des eaux des piscines et spas publics.
Le premier, publié le 17 mai par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), indique que, de 2000 à 2014, quelque 500 foyers d'infection dans des eaux récréatives traitées ont été déclarés dans 46 États américains, causant 27 219 cas de maladie et huit décès. Des chiffres qui sous-estiment la réalité puisqu'il ne s'agit que des cas déclarés.
Un tiers des éclosions sont survenues dans des piscines ou bains-tourbillon d'hôtels.
La plupart des cas de maladies ont été causés par le parasite cryptosporidium (crypto) qui est assez résistant pour survivre au chlore pendant sept jours et provoque la diarrhée ; la bactérie Pseudomonas, qui provoque l'infection des oreilles et les démangeaisons liées à l'eau chaude des spas ; et la Legionella, qui peut causer la maladie du légionnaire et qui est la plus mortelle des trois, liée à au moins six des décès au cours de la période de 15 ans.
Le crypto est responsable de plus de la moitié des épidémies et de la grande majorité des maladies. « Avaler juste une bouche pleine d'eau contenant le parasite peut rendre les enfants et les adultes en bonne santé malades pendant des semaines avec diarrhée, crampes d'estomac, nausées et vomissements », indique Michele Hlavsa des CDC.
Les personnes qui ont la diarrhée ne devraient pas se baigner dans une piscine (jusque 2 semaines après) afin de ne pas contaminer l'eau, est-il notamment mentionné.
L'autre rapport est celui du Water Quality and Health Council (WQHC), publié le 15 mai, qui a interrogé 3 000 adultes sur leurs habitudes de baignade. Il montre qu'une grande proportion des utilisateurs de piscine ne passent pas par la douche avant de se baigner. Pire, environ 27 % des adultes (plus d'un sur 4) avouent avoir déjà uriné dans une piscine. « Et nous pensons que c'est probablement sous-déclaré », a souligné Chris Wiant, président de l'organisation qui est financée par l'American Chemistry Council.
Il est notamment recommandé de se procurer une trousse pour tester soi-même le niveau de chlore et le pH d'une piscine, d'inspecter la propreté (le drain au fond de la section profonde est-il clairement visible ou l'eau est-elle trop brouillée ?, y a-t-il de la saleté accumulée sur les bords de la piscine au niveau de la surface de l'eau ?), de donner la consigne aux enfants de ne pas avaler de l'eau (même celle des jets d'eau des terrains de jeu car il s'agit d'eau recyclée)…
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : CDC, WQHC, New York Times.
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