Les problèmes de contamination bactérienne dans les spas publics ont été à l’origine d’une centaine d’infections déclarées en 2013-2014 selon un bilan de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ), rapporte Le Devoir.
Un relevé des déclarations faites aux directions de santé publique au cours de ces années, portant sur les « éclosions de maladies d’origine hydrique », montre que 144 personnes ont été affectées par une maladie contractée lors de 18 éclosions différentes, dont plusieurs dans des spas publics.
En 2014, 45 personnes ont été contaminées par la bactérie Pseudomonas aeruginosa dans un même spa « touristique » de la région des Laurentides. Une autre a affecté une quinzaine de personnes dans un autre établissement. Cette bactérie est à l’origine de plus de la moitié des éclosions infectieuses au Québec.
Selon le Dr Nicholas Brousseau, médecin-conseil à l’INSPQ, cette bactérie peut proliférer dans les eaux chaudes des spas qui sont insuffisamment traitées contre les agents bactériens. Elle cause une affection de la peau, appelée folliculite, qui se traduit par des rougeurs très caractéristiques.
Les cas déclarés représentent une large sous-estimation du nombre de cas réels, souligne le médecin qui a produit en 2009 un rapport sur la qualité de l’eau dans 95 spas de trois régions du Québec révélant que 41 % de ceux-ci étaient contaminés par la bactérie pseudomonas aeruginosa.
Malgré les mesures prônées après la sortie de ce rapport, le règlement du ministère de l’Environnement relatif à la qualité de l’eau dans les piscines et spas n’a pas été modifié. Les opérateurs de spas publics sont tenus de tenir un registre de la qualité de l’eau et sont les seuls responsables de voir à l’application de mesures de contrôle.
« Il n’y a personne qui, concrètement, surveille la qualité de l’eau dans les spas publics, mis à part les propriétaires, à moins qu’une infection soit déclarée », affirme l’auteur du dernier bilan, Germain Lebel.
Psychomédia avec sources : Le Devoir, INSPQ.
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