À l'occasion d'une réunion qui s'est tenue le 10 avril au ministère de la Santé avec des associations d’obèses pour améliorer le suivi opératoire des personnes subissant une chirurgie de l’obésité, Le Monde dresse un portrait de cette chirurgie en France.
Trois types de chirurgies bariatriques, visant à limiter l’absorption calorique, sont pratiquées :
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la technique du « bypass », la plus fréquente, consiste à réduire la taille de l’estomac et à court-circuiter une partie de l’intestin ;
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la technique de la « Sleeve », irréversible, consiste à retirer une grande partie de l’estomac afin qu’il ne forme plus qu’un tube ;
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l’anneau gastrique est une prothèse diminuant le diamètre de l’estomac.
Selon une étude du CHU de Clermont-Ferrand, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Santé publique France) en mars 2018, 45 747 personnes ont subi une chirurgie bariatrique en 2014 en France, soit 2,6 fois plus qu'en 2008.
Les suivis préopératoires et postopératoires sont essentiels, souligne le quotidien, car ces chirurgies ne sont pas sans effets secondaires et complications : le service de chirurgie de l’obésité du CHRU de Lille estime le risque de décès après l'opération entre 0,1 et 2 % et le taux global de complications postopératoires entre 4,2 et 22 %.
Une étude parue en 2016 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Surgery montrait une augmentation de 50 % de risques de suicide après l’intervention, une consommation excessive d’alcool, de stupéfiants et de médicaments.
Une étude publiée en 2017 dans la revue de l'American Society for Metabolic and Bariatric Surgery indiquait que 20 % des personnes ayant subi une telle chirurgie souffraient de troubles alcooliques.
En octobre 2016, la Haute Autorité de santé alertait sur l’insuffisance de la prise en charge préopératoire nécessaire pour assurer la pertinence et la réussite de la chirurgie.
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Psychomédia avec source : Le Monde.
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