L’Agence française du médicament (ANSM) a publié, le 20 avril, son estimation du nombre de « malformations congénitales majeures » causées par l’exposition, au cours de la grossesse, au valproate (Depakine, Depakote...) et aux autres médicaments anticonvulsivants (antiépileptiques) utilisés dans le traitement de l’épilepsie et des épisodes maniaques du trouble bipolaire (de type 1).
Les troubles neurodéveloppementaux font l’objet d’une autre étude attendue pour le second semestre 2017.
Selon une étude précédente de l'ANSM, publiée en août 2016, 14 322 femmes enceintes ont été exposées au valproate et ses dérivés entre 2007 et 2014.
La présente étude porte sur la période 2011 – 2015. Depuis 2011, est-il expliqué, il est possible de relier dans le système national interrégimes de l’assurance maladie (SNIIRAM) les données entre la mère et l'enfant. Elle porte sur près de 2 millions de femmes enceintes. Parmi elles, 2 321 ont été exposées au valproate.
Le risque de malformation, par rapport à la population générale, était 4 fois plus élevé lorsque la mère était traitée pour une épilepsie et 2 fois plus élevé lorsqu’elle était traitéepour un trouble bipolaire. Cette différence résulte probablement d’un niveau d’exposition plus faible chez les femmes traitées pour un trouble bipolaire.
À partir de ces résultats, pour la période 1967-2016, le nombre total de malformations congénitales majeures est estimé entre 2 150 (fourchette basse) et 4 100 (fourchette haute).
Pour les autres médicaments de l’épilepsie et des troubles bipolaires, ce risque apparaît globalement moins important, avec des différences en fonction des substances. Une étude à ce sujet, conduite par l’ANSM, est en cours de finalisation.
L’ANSM rappelle que « ces médicaments ne doivent pas être prescrits chez les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes, sauf en cas d’échec aux autres traitements.
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Psychomédia avec source : ANSM.
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