La musique peut être très bénéfique pour les personnes hospitalisées aux soins intensifs dont l’état est critique, montre une étude menée au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS).
Olivier Lesur de l'Université de Sherbrooke et son équipe ont permis à 55 personnes hospitalisées aux soins intensifs d'écouter, 2 fois par jour, une heure de musique classique calme à tempo lent.
Ces personnes, intubées et ventilées mécaniquement, ont ressenti une diminution significative de leur niveau de stress.
Même si les signes vitaux n'ont pas systématiquement changé chez les participants, leur consommation de médicaments analgésiques et calmants tendait à diminuer et leur confort semblait augmenter malgré cette diminution de médicaments. Les effets du syndrome de délirium que peut entraîner un séjour aux soins intensifs ont aussi été réduits.
50 à 75 % des personnes hospitalisée aux soins intensifs sont intubées pour une durée de plusieurs jours. Dans 90 % de ces cas, ils reçoivent une médication pour réduire leur anxiété et leur douleur, leur assurant ainsi un meilleur confort. Comme l’unité des soins intensifs est un milieu agressant en raison de la luminosité, du bruit et de la constance des soins médicaux, le Pr Olivier Lesur souhaitait trouver un moyen de diminuer le stress et augmenter le bien-être des patients.
Les conditions de calme produites grâce à la musique pourraient avoir des retombées cliniques et biologiques importantes sur le devenir de ces personnes dont l'état est critique, concluent les chercheurs.
Psychomédia avec source: Université de Sherbrooke
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