Dans le plan de rigueur présenté par le premier ministre français François Fillon, visant à diminuer le déficit budgétaire, figure une taxe obésité qui fait passer le taux sur les boissons sucrées de 5,5 % à 19,6 %. La mesure devrait prendre effet le 1er janvier 2012.
Le médecin député PS Gérard Bapt craint que cette mesure n'amène les consommateurs à se tourner davantage vers les boissons sucrées à l'aspartame et autres édulcorants car les boissons, ces dernières n'étant pas concernées par la nouvelle taxe.
"Si on veut avoir un effet public de dissuasion, (...) il faut l’augmenter significativement. Si on taxe significativement les boissons sucrées, on peut penser que le consommateur va se reporter sur des boissons comportant des édulcorants", a-t-il commenté sur Europe 1.
- Il rappelle, dans une lettre envoyée au ministre de la Santé Xavier Bertrand que deux études récentes ont suggéré des effets indésirables possibles, notamment chez les femmes enceintes.
Il demande que la campagne d'information destinée aux milieux professionnels concernés par la maternité, la petite enfance et la nutrition, annoncée par le précédent Directeur général de la santé, Didier Houssin, soit mise en œuvre rapidement.
Rappelons que, sous la pression, la Commission européenne a devancé la réévaluation de la dose journalière admissible (DJA) de l'aspartame, de 2020 à septembre 2011. En juin, le Réseau Environnement Santé (RES) et Générations futures (GF), soutenus par trois députés, demandaient que la DJA soit invalidée car, affirmaient-ils, elle repose sur des études non publiées, introuvables et de qualité douteuse.
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