La Commission européenne réévaluera la dose journalière admissible de l'aspartame dès septembre 2011. Cette réévaluation, initialement prévue pour 2020, avait déjà été avancée à 2012.
En juin, le Réseau Environnement Santé (RES) et Générations futures (GF), soutenus par trois députés, demandaient que la dose journalière admissible (DJA) soit invalidée car, affirmaient-ils, elle repose sur des études non publiées, introuvables et de qualité douteuse.
Plusieurs études tendent à montrer que la DJA actuelle ne protège pas la santé des consommateurs et fait notamment courir aux femmes enceintes un risque d'accouchement prématuré. A chaque fois, leurs conclusions ne sont pas jugées assez démontrées scientifiquement par les autorités sanitaires françaises et européennes.
- En janvier dernier, deux études suggéraient un risque de naissance prématurée et de cancer. Mais en mars, l’Agence Européenne de la Sécurité Alimentaire (EFSA) a maintenu sa position sur l'innocuité de l'aspartame et des édulcorants.
L'ONG CEO (Corporate Europe Observatory), indique le RES, a mis en évidence que 11 experts sur les 20 membres du comité additifs de l'EFSA sont en situation de conflit d'intérêts.
- Selon le RES, l'Efsa s'est basée pour établir la DJA sur la décision de Food and Drug Administration (FDA), l'autorité américaine, reposant elle-même sur des études qui n'auraient pas été faites selon les règles. Dans un article parue sur Rue89, le 27 juin, la journaliste Colette Roos rapporte, suite à l'enquête de Marie-Monique Robin « Notre poison quotidien », que l'aspartame développé par la firme Searle dont le patron était alors Donald Rumsfeld, le même qui a dirigé la guerre en Irak au côté de George Bush, a été homologué peu après l'arrivée au pouvoir de son ami Ronald Reagan. (Voyez: Aspartame: la dose admissible repose sur des études non publiées, introuvables et de qualité douteuse)
L'aspartame est consommé par 200 millions d'Européens.
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