Le bisphénol A (ou BPA, aussi appelé diphénol A) utilisé dans la fabrication des contenants de plastique, emballages alimentaires et boîtes de conserve, affecterait le cerveau même à des doses respectant les limites fixées par les autorités de santé, selon une nouvelle étude américaine publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
L'équipe de Csaba Leranth et Tibor Hajszan de l'Université Yale a soumis, pendant 28 jours, des jeunes singes à des doses de bisphénol A de 50 microgrammes par kilo de poids corporel, ce qui correspond aux normes de l'Agence américaine de protection de l'environnement.
Ils leur ont aussi administré de l'estradiol, une forme d'estrogène qui est impliquée dans le contrôle des connections entre les cellules du cerveau. Des recherches ont en effet montré que cette hormone n'est pas seulement produite par les ovaires mais aussi par le cerveau, où elle contribue à la régulation de l'humeur et à l'enregistrement des informations en mémoire.
En utilisant un microscope à électrons pour compter les connections entre neurones, Leranth et ses collègues ont constaté que, même à des niveaux d'exposition relativement faibles, le BPA abolit complètement la réponse à l'estradiol et empêche la formation de connections dans l'hippocampe et le cortex préfrontal. L'action du bisphénol A peut ainsi avoir de profondes implications pour la mémoire, l'apprentissage et la santé mentale (ex. troubles de l'humeur).
PsychoMédia avec source:
Medical News Today