Le sentiment de solitude est à peu près le même, et plutôt faible, pour les personnes qui passent entre 25 et 75 % de leur journée seules, montre une étude publiée en décembre 2023 dans le Journal of Research in Personality.
« Il est contre-intuitif de penser qu'une personne qui passe 75 % de son temps seule n'est pas plus susceptible de se sentir seule qu'une personne qui passe 75 % de son temps en compagnie d'autres personnes
», commente Alexander Danvers, psychologue et premier auteur de l'étude, sur le site Psychology Today.
« Mais le message plus global qui ressort de cette analyse est que la solitude est en fait une question de perception. Les personnes qui se sentent seules recherchent un type de connexion qu'elles n'obtiennent pas, et non pas simplement d'être davantage “entourées”.
»
« Alors, de quoi avons-nous vraiment besoin de la part des autres ? On pense d'abord à l'amitié ou à l'intimité. Il est bon d'avoir des personnes qui nous sont chères et en qui nous avons confiance.
»
Mais, explique Danvers, des travaux précédents de deux coauteurs de cette étude, James A. Coan et David A. Sbarra, suggèrent « que les gens veulent plus que quelques amitiés profondes
».
Dans un article publié en 2014 dans Current Opinion in Psychology, ils exposent des arguments en faveur de la « théorie de la base sociale » (« Social Baseline Theory »). Selon cette théorie, les gens ne recherchent pas seulement la joie que peuvent apporter des amitiés profondes. Ils ont besoin de personnes qui les aident à résoudre des problèmes et à atteindre des objectifs.
Ils souhaitent l'appartenance à une communauté qui :
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peut apporter une sécurité, car les amis et la famille se présentent généralement pour aider en cas de situation de danger ou de perte d'autonomie (maladie, blessure, perte d'emploi…) ;
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permet le partage d'informations utiles ;
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apporte une reconnaissance pour les accomplissements, ce qui ajoute souvent au sentiment de sens à ce que l'on fait ;
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permet potentiellement de rencontrer des amis et des partenaires romantiques ;
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apporte potentiellement une aide au soin des enfants ;
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permet de distribuer les risques et les charges : la vigilance de plusieurs personnes vaut mieux que celle d'une seule personne et le partage de compétences donne accès à de plus grandes possibilités.
La théorie de la base sociale
La théorie de la base sociale, décrivent Coan et Sbarra dans leur article, « suggère que le cerveau humain s'attend à avoir accès à des relations sociales qui atténuent les risques et diminuent le niveau d'effort nécessaire pour atteindre une variété d'objectifs. Cela se fait en partie par l'intégration de partenaires relationnels dans les représentations neuronales du soi. En revanche, la diminution de l'accès à des partenaires relationnels augmente l'effort cognitif et physiologique. Les ruptures relationnelles entraînent une redéfinition du soi comme indépendant, ce qui implique un risque plus important, un effort accru et une diminution du bien-être.
»
Pour plus d'informations sur le sentiment de solitude, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Psychology Today, Psychology Today, Journal of Research in Personality, Current Opinion in Psychology.
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