Les grands événements de la vie, tels que le mariage, le décès d'un proche ou une faillite, ont une incidence sur le bien-être.
Nathan Kettlewell et ses collègues des universités de Sydney et de Technologie de Sydney ont étudié comment 18 événements majeurs de la vie ont affecté 14 000 Australiens entre 2002 et 2016.
Les données sont tirées d'une enquête nationale examinant les conditions sociales, sanitaires et économiques des ménages australiens à l'aide d'entretiens en face à face et de questionnaires écrits.
Leurs résultats ont été publiés en avril dans la revue SSM - Population Health (SSM pour Social Science & Medicine.).
Les chercheurs ont examiné deux types de bien-être : le bien-être « affectif », qui reflète le « bonheur » ou la fréquence et l'intensité des émotions positives ou négatives ; et le bien-être « cognitif », qui fait référence à une évaluation plus délibérée de la « satisfaction par rapport à la vie ».
Certains événements, tels qu'un déménagement, un licenciement ou une promotion, avaient peu d'impact sur le bien-être, tandis que d'autres, tels que le décès d'un partenaire ou une perte financière importante, avaient un impact profond.
Le mariage, la naissance d'un enfant et un gain financier important étaient liés aux plus grandes élévations de bien-être, mais ils ne conduisaient pas à un bonheur durable. L'effet de tous les événements positifs s'était généralement dissipé au bout de deux ans, par le biais du phénomène dit d'adaptation hédonique. Mais les gains monétaires et la retraite avaient des effets bénéfiques continus sur le bien-être cognitif.
Alors que certains événements, tels que le mariage et la retraite, avaient des effets positifs sur le bien-être « cognitif » ou la satisfaction de vie, les effets des événements positifs sur le bien-être « affectif » étaient proches de zéro.
La grossesse et la naissance, en particulier, étaient les deux domaines où l'écart des effets sur les deux types de bien-être était le plus important. Les mesures de la « satisfaction de vie » étaient assez positives au cours de la première année suivant la naissance d'un enfant, tandis que le bonheur ou le bien-être émotionnel diminuait pendant cette période.
Aucun événement de la vie n'a eu d'effets globalement positifs sur les deux types de bien-être, mais la séparation, les blessures ou maladies et les pertes financières ont eu des effets négatifs sur les deux.
Les événements de la vie qui diminuaient le plus le bien-être étaient la mort d'un partenaire ou d'un enfant, une séparation, une perte financière importante ou un choc de santé. Mais même pour ces expériences négatives, en moyenne, les gens retrouvaient leur niveau de bien-être d'avant le choc en quatre ans environ.
Les chercheurs ont également tenu compte de la façon dont les événements de la vie se produisent souvent ensemble, par exemple le divorce et les pertes financières, afin de mettre en évidence les différents impacts.
Les quatre événements de la vie les plus fréquents étaient un déménagement, la recherche d'un nouvel emploi, une blessure ou une maladie grave chez un membre de la famille proche et la grossesse. Les événements les moins fréquents étaient le veuvage et le mariage.
« Les résultats suggèrent que les meilleures chances d'améliorer le bien-être résident dans la protection contre les chocs négatifs, par exemple en établissant des relations solides, en investissant dans la santé et en gérant les risques financiers
», conclut le chercheur.
« Et nous pouvons nous consoler du fait que, même si cela prend du temps, le bien-être peut se rétablir même dans les pires circonstances.
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« Un nombre croissant de pays, dont le Royaume-Uni, l'Islande et la Nouvelle-Zélande, ainsi que l'OCDE, mesurent le bien-être, parallèlement à la croissance économique, afin d'évaluer dans quelle mesure ils parviennent à améliorer la vie des citoyens
», souligne-t-il.
« Les informations sur le bien-être aident également les cliniciens et les professionnels de la santé à mieux comprendre les répercussions des grandes crises de la vie comme le décès d'un être cher, un choc relatif à la santé ou une perte d'emploi.
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Psychomédia avec sources : University of Technology Sydney, SSM - Population Health.
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