« L'agriculture animale est l'une des causes majeures d'émissions de gaz à effet de serre, de souffrance animale et de problèmes de santé publique
», résume Christopher J. Bryant du département de psychologie de l'Université de Bath (Royaume-Uni).
Il a mené une enquête, auprès de 1000 personnes consommant de la viande, âgées en moyenne de 34 ans, pour connaître leurs croyances sur l'alimentation végétarienne et végétalienne.
Les résultats ont été publiés en octobre dans la revue Sustainability.
La majorité des répondants pensaient que les alimentations végétarienne et végétalienne sont éthiques (73 %), bonnes pour l'environnement (70 %) et saines (50 %). La majorité convenait également que le végétarisme et le véganisme sont tous deux socialement acceptables.
Toutefois, trois croyances négatives étaient exprimées au sujet des régimes végétariens et végétaliens : qu'ils sont difficiles (80 %), qu'ils ne sont pas pratiques (77 %), qu'ils ne sont pas agréables (60 %) et qu'ils sont coûteux.
Les perceptions des régimes végétaliens étaient significativement plus négatives que celles des régimes végétariens sur la plupart des aspects.
Un répondant sur six (16 %) avait l'intention de réduire sa consommation de viande au cours du mois suivant, et 14 % avaient l'intention de réduire leur consommation de produits animaux.
Des différences significatives dans les perceptions de chaque régime étaient observées entre les femmes et les hommes, ainsi que selon l'âge, l'inclination politique, le niveau d'éducation et le revenu.
Le chercheur conclut que la plupart des consommateurs de viande sont d'accord avec les arguments éthiques et environnementaux en faveur du végétarisme et du véganisme, mais ne suivent pas ces régimes pour des raisons pratiques liées au goût, au prix et à la commodité.
Dans son article, il examine comment de nouvelles alternatives aux produits d'origine animale pourraient aider à surmonter ces obstacles pratiques. Il plaide en faveur d'une recherche accrue sur le développement de produits de substitution de qualité.
Le chercheur s'intéresse aux interventions comportementales visant à réduire la consommation de produits animaux, et plus généralement à augmenter les comportements pro-environnementaux et altruistes, et à l'altruisme efficace.
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Psychomédia avec sources : University of Bath, Sustainability, The Conversation UK.
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