Le burnout serait très fréquent chez les étudiants en médecine, selon une méta-analyse publiée en octobre dans la revue European Psychiatry.
Ariel Frajerman du Centre Hospitalier Sainte Anne (France) et Boris Chaumette de l'Université McGill (Québec) ont, avec leurs collègues (1), réalisé une revue systématique des études publiées de 2010 à 2017 ayant évalué la prévalence du burnout au moyen d'un test validé chez les étudiants en médecine avant l'internat, soit entre la 1re et 6e année.
Ils ont retenu 24 études incluant un total de 17 431 étudiants en médecine. Parmi eux, 8060 ont souffert d'épuisement professionnel. La prévalence a été estimée à 44,2 %.
L'information sur la prévalence de chacune des trois dimensions de l'épuisement professionnel selon un modèle classique (celui de Christina Maslach, Université de la Californie) était fournie dans neuf études, incluant 7 588 étudiants :
- épuisement émotionnel : 40,8 % ;
- dépersonnalisation : 35,1 % ;
- accomplissement personnel : 27,4 %.
Il n'y avait pas de différence significative entre les hommes et les femmes.
Ces résultats suggèrent que près d'un étudiant sur deux souffre d'épuisement professionnel, avant même la résidence, concluent les chercheurs. « Ces résultats devraient encourager l'élaboration de stratégies préventives.
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« Les causes principales qui ressortent sont le programme universitaire, le stress engendré par la compétition des concours, les examens, le coût des études, la charge de travail à l’hôpital durant les stages et les conditions de travail, notamment le management
», rapporte le site Egora, citant le communiqué des chercheurs.
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(1) Yannick Morvan, Marie-Odile Krebs, Philip Gorwood.
Psychomédia avec sources : European Psychiatry, Egora.
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