2017 - Le passage de l'heure avancée d'été à l'heure normale d'hiver est suivi par une augmentation de l'incidence des dépressions, selon une étude publiée dans la revue Epidemiology. (Dates des changements d'heure 2017, France, Québec…)
Søren D. Østergaard de l'Université Aarhus (Danemark) et ses collègues ont analysé les données d'un registre national concernant 185 419 diagnostics de dépression majeure dans la population danoise entre 1995 et 2012.
Le nombre de diagnostics de dépression au cours du mois suivant le changement d'heure était augmenté d'environ 11 %.
Cette augmentation est trop marquée pour n'être qu'une coïncidence, souligne le chercheur. « Nous sommes relativement certains que c'est le passage à l'heure d'hiver qui provoque cette augmentation et non pas, par exemple, les changements de la longueur du jour ou de la température
», ajoute-t-il. Ces phénomènes ont d'ailleurs été pris en compte dans l'analyse, précise-t-il.
Bien que l'étude soit basée sur l'analyse de dépressions relativement sévères diagnostiquées dans les hôpitaux psychiatriques, il n'y a aucune raison de croire que le changement d'heure affecte uniquement la tendance à développer les formes plus graves de dépression. « Nous nous attendons à ce que l'ensemble du spectre de sévérité soit affecté
», dit-il. « Puisque la dépression est une maladie très répandue, souligne-t-il, une augmentation de 11 % correspond à de nombreux cas dans la population
».
Le changement d'heure « remplace » une heure de clarté en fin d'après-midi par une heure de clarté le matin. « Nous bénéficions probablement moins de la lumière du jour le matin, parce que beaucoup d'entre nous se trouvent sous la douche, en train de prendre le petit déjeuner ou assis dans une voiture ou un bus sur le chemin du travail ou de l'école
», note-t-il. « Quand on rentre à la maison et qu'on a du temps libre dans l'après-midi, il fait déjà sombre
». (2 fois plus de décès de piétons avec l'heure d'hiver : 6 conseils.)
« De plus, le passage à l'heure normale d'hiver est susceptible d'être associé à un effet psychologique négatif, car il marque très clairement la venue d'une longue période de jours sombres et froids
».
Psychomédia avec sources : Epidemiology, Aarhus University.
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