Les symptômes de la dépression saisonnière ont tendance à faire leur apparition dans un ordre typique, indique Charles Raison, professeur de psychiatrie à l'Université d'Arizona, dans un article publié sur CNN.
Environ 15 % de la population (américaine) vivent difficilement le changement de rythme des saisons. Et environ 5 % (2 % dans le sud et 10 % dans le nord des États-Unis) sont si affectés chaque hiver qu'ils rencontrent les critères diagnostiques de la dépression saisonnière.
Les symptômes commencent généralement à l'automne lorsque les jours raccourcissent.
Pour la plupart, se sentir déprimés n'est pas ce qui survient en premier. Ils auraient d'abord tendance à devenir fatigués, à dormir plus et à manger plus (en particulier des glucides tels que desserts sucrés, pâtisserie, pain, pâtes…) et, en conséquence, à prendre du poids.
Les personnes atteintes ont une difficulté croissante à se lever le matin et à rester intéressées aux choses de leur quotidien. Leurs capacités de mémoire et de concentration diminuent. Ce n'est que lorsque l'hiver est réellement installé que la tristesse, le désespoir et d'autres symptômes émotionnels classiques de la dépression s'installent.
Ensuite, à mesure que les jours rallongent et que le printemps approche, les symptômes commencent à disparaître dans l'ordre inverse, la tristesse et le désespoir disparaissant en premier, puis le sommeil et l'appétit se normalisant plus tard.
Plusieurs ont une humeur normale du printemps à l'automne et d'autres deviennent euphoriques au printemps, ce qui est appelé hypomanie. Dans ce dernier cas, certains chercheurs considèrent la dépression saisonnière comme étant une variante du trouble bipolaire.
L'auteur de l'article n'a été convaincu de souffrir lui-même de dépression saisonnière, raconte-t-il, que lorsqu'il a expérimenté la luminothérapie : 30 minutes chaque matin devant une lampe de luminothérapie de 10 000 lux l'ont fait se sentir, dit-il, comme en été. La mélancolie était disparue, souligne-t-il.
Le chercheur recommande aussi de résister à la tentation de se lever plus tard en hiver, car la lumière du matin, même par jour gris, est importante pour ajuster les rythmes circadiens et s’endormir plus tôt tout en ayant un sommeil plus profond.
Par ailleurs, indique-t-il, la dépression saisonnière serait une maladie de jeunes. Pour plusieurs, elle s'atténuerait ou disparaîtrait dans la quarantaine ou la cinquantaine.
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