Le Réseau Environnement Santé (RES) a salué le "vote historique" de l'Assemblée Nationale qui a adopté par 236 voix contre 222, à la surprise générale, la proposition de loi du député Yvan Lachaud, du Nouveau Centre, visant à interdire l’utilisation des phtalates, des parabènes et des alkylphénols qui sont des perturbateurs endocriniens (car ils ont une structure proche des hormones humaines), qui sont notamment "reprotoxiques".
En mars, la proposition avait été rejetée en Commission des affaires sociales. La proposition a été adoptée contre l'avis du gouvernement, le ministre de la Santé, Xavier Bertrant, et le ministère de l'Écologie, jugeant notamment qu'une telle proposition était prématurée dans l'attente d'études (évidemment).
« En ce jour où les ONG pressent la Commission et les Etats-membre de l’Union européenne à enfin agir sur les perturbateurs endocriniens, le vote lucide et courageux des députés français ne pouvait pas leur faire meilleur écho » se réjouit André Cicolella, porte-parole du RES. Ce vote reste à confirmer par les sénateurs. Le gouvernement pourrait décider de ne pas l’inscrire au Sénat.
Le 3 mai, l'ONG suédoise ChemSec, une coalition de 9 ONG dont les associations françaises Générations Futures et Réseau Environnement Santé (RES), a publié une liste de 22 substances chimiques reprotoxiques très préoccupantes qui ont été ajoutées à la Liste "SIN" (Substitution Immédiate Nécessaire). Les associations appellent "le gouvernement français et la Commission européenne à prendre leurs responsabilités et à agir, de manière urgente et prioritaire, sur ces substances dans le cadre de Reach". Elles demandent "une substitution immédiate par des produits plus sûrs".
-
Psychomédia avec sources:
Tous droits réservés