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Le nuage radioactif en provenance de la centrale nucléaire Fukushima du Japon présente-t-il un danger pour la santé en Europe et en Amérique du Nord?
Alors qu'il fait le tour du monde, traversant actuellement l'Amérique du Nord pour, selon les estimations de l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de Météo France, atteindre le Québec et Saint-Pierre et Miquelon le 22 mars et la France métropolitaine les 23 et 24 mars, des experts américains ont, dans un communiqué commun en date du 18 mars, voulu rassurer les populations et les alerter contre les effets secondaires indésirables possibles d'une prise d'iode inutile. Ils suivent, disent-ils, la situation de près et émettront de nouveaux avis si la situation change.
L'American Association of Clinical Endocrinologists, l'American Thyroid Association, l'Endocrine Society et la Society of Nuclear Medicine indiquent que l'augmentation de radioactivité détectée aux États-Unis est très faible et ne présente pas de danger pour la glande thyroïde et la santé générale. Ils joignent ainsi leur voix aux autorités de santé nord-américaines et européennes et à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ils déconseillent absolument la prise d’iode (iodure de potassium) dans un but préventif, notamment en raison d'effets secondaires indésirables possibles tels que des réactions allergiques, des éruptions cutanées, l’inflammation des glandes salivaires ainsi que des réactions d'hyperthyroïdie ou d'hypothyroïdie.
En France, indique l'IRSN, les concentrations de particules radioactives attendues devraient être "d'un niveau trop faible pour être détectées par les balises d'alerte" du réseau Téléray. Le passage de ce nuage sera "sans conséquences sanitaires et environnementales". Les concentrations attendues à terme de césium 137 pourraient être de l’ordre de 0,001 Bq/m3 (becquerels par mètre cube d’air). A titre de comparaison, les valeurs mesurées au cours des jours suivant l’accident de Tchernobyl dépassaient 100 000 Bq/m3 dans les premiers kilomètres autour de la centrale ;en France, les valeurs mesurées dans l’Est étaient de l’ordre de 1 à 10 Bq/m3 (le 1er mai 1986).
Psychomédia avec sources:
The endocrine Society, IRSN, L'Express
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