Les recherches associant les traitements hormonaux à des risques cardio-vasculaires, vasculaires cérébraux et de cancer ont amené un nombre croissant de femmes à se tourner vers des alternatives telles que l'actée à grappes noires (cimicifuga ou cohosh noir), l'huile de primevère (huile d'onagre) et d'autres produits de phytothérapie pour soulager les symptômes de ménopause tels que les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, l'irritabilité et d'autres problèmes reliés.
En ce qui concerne le trèfle rouge, très utilisé également, qui contient des phytoestrogènes, l'analyse de 5 essais n'indique aucune différence dans la fréquence des bouffées de chaleur comparativement à un placebo. Il est toutefois bien toléré avec peu d'effets secondaires. Mais son innocuité chez les femmes qui ont des antécédents de cancer sensible aux hormones ou d'autres affections sensibles aux hormones est inconnue.
Pour ce qui est des autres plantes utilisées, incluant le dong quai (angélique chinoise, ginseng des femmes), l'huile de primevère (huile d'onagre), le ginseng, l'igname sauvage, le gattilier (poivre des moines, vitex agnus castus) le houblon et la sauge, les données de recherches sont insuffisantes.
Les résultats sont équivoques pour le dong quai (angélique chinoise), qui est une plante populaire dans la médecine traditionnelle chinoise. Une étude n'a montré aucune différence avec un placebo pour diminuer les bouffées de chaleur alors qu'une autre a montré que, combinée avec la camomille, elle pouvait les diminuer. Ce complément peut amplifier l'effet du warfarin. Il ne doit donc pas être pris en même temps.
Dans un essai, l'huile de primevère (huile d'onagre) réduisait les bouffées de chaleur mais pas plus que le placebo.
Deux essais n'ont montré aucun bénéfice pour le ginseng. Des essais uniques pour l'igname sauvage, le gattilier (poivre des moines, vitex agnus castus) le houblon et la feuille de sauge n'ont montré aucune efficacité pour ces produits.
Les résultats de ces recherches n'indiquent pas que ces compléments n'ont pas de bénéfices, dit Ike Iheanacho, éditeur du bulletin du British Medical Journal dédié au sujet. Mais comme de plus en plus de consommatrices se tournent vers les produits de santé naturels, il est important de fournir de meilleures données sur leur bénéfices et leurs risques, dit-il.
Dans l'ensemble, les études réalisées ont tendance à présenter des limitations telles que de mauvais designs expérimentaux, trop peu de participants et une durée trop courte, évaluent les chercheurs.
L'Institut allemand pour la qualité et l'efficacité des soins de santé (IQWIG) a aussi publié en 2007 une revue des recherches scientifiques sur l'efficacité des compléments alimentaires et produits de santé naturels utilisés pour les symptômes de la ménopause.
Psychomédia avec source:
Medpage Today