Le traitement hormonal à la ménopause augmente bel et bien le risque de cancer (février 2009)
L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) maintient les recommandations de juin 2006 concernant le traitement hormonal de la ménopause (THM).
Le traitement hormonal substitutif doit être prescrit à la dose minimale efficace, pour la durée la plus courte possible, dans le respect des précautions d’emploi et des contre-indications.
L'Afssaps a réuni en janvier le groupe de travail sur les études relatives aux THM afin d’évaluer l’ensemble de ces données.
Récemment, la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale a présenté les résultats de l’étude MISSION qui conclut à une absence d’augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes traitées par THM tel qu'utilisé en France.
Le THM "à la française" consiste en un traitement d'oestrogène seul par voie orale ou cutanée (13 % des cas) ou d'estrogène associé à un progestatif (87 %).
Le groupe de travail de l'Afssaps considère que la méthodologie de cette étude présente de failles. En particulier, le nombre de patientes incluses est trop faible et il existe un biais de sélection lié à la décision du médecin de traiter ou non sa patiente selon ses antécédents médicaux notamment. Le groupe a conclu que l’étude ne permettait pas de remettre en cause l’augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes recevant un THM estroprogestatif.
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) rattaché à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait aussi pris position vis-à-vis cette étude en considérant qu'elle ne démontrait pas l'absence de risque de cancer du sein en raison de failles méthodologiques.
En France, une femme ménopausée sur cinq (2 millions) a recours au traitement hormonal pour soulager des symptômes tels que bouffées de chaleur, sueurs nocturnes et troubles du sommeil.
PsychoMédia avec source:
Afssaps, communiqué de presse
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