Le traitement hormonal substitutif (THS) tel qu'utilisé en France n'augmenterait pas le risque de cancer du sein selon l'étude "Mission" dont les résultats sont présentés par la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM).
Pour les épidémiologistes du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) toutefois,
En France, une femme ménopausée sur cinq (2 millions) a recours au traitement hormonal pour soulager des symptômes tels que bouffées de chaleur, sueurs nocturnes et troubles du sommeil. Le THS "à la française" consiste en un traitement d'oestrogène seul par voie orale ou cutanée (13 % des cas) ou d'estrogène associé à un progestatif (87 %).
Cette étude, financée par le laboratoire Théramex, incluait 6.700 femmes ménopausées suivies en ville par 800 gynécologues libéraux. Les femmes incluses dans l'étude étaient assignées à un groupe sous THS ou sans THS.
Après un an de suivi prospectif, il y aurait moins (9 % à 10 %) de cancers du sein chez les femmes traitées que chez celles n'ayant pas pris de THS ou l'ayant arrêté depuis plus de cinq ans.
Autre conclusion: "On ne constate pas de risque plus élevé de cancer du sein chez les femmes ayant reçu un traitement hormonal progestatif avant la ménopause par rapport à celles qui n'en ont pas pris".
Le CIRC, qui a classé les THS comme étant "cancérogènes", souligne les différences entre les femmes des deux groupes. Par exemple, celles prenant un THS étaient plus jeunes, plus grandes et plus minces que celles du groupe non traité, lequel comptait deux fois plus d'obèses.
Ce déséquilibre peut partiellement expliquer les résultats obtenu, selon le CIRC qui considère qu'il est impossible d'en tirer "quelque conclusion que ce soit sur l'association entre utilisation du THS et survenue d'un cancer du sein".
L'étude va se poursuivre. Le recul actuellement n'est que d'un an. "Dans l'étude britannique MWS, les cancers apparaissaient après un an", fait remarquer le docteur Marc Espié, Membre du comité d'experts de "Mission".
Source: Le Monde
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