Voici les conseils donnés par la Société canadienne du cancer pour prévenir le cancer du sein:

"Une femme ne peut rien changer à la plupart des facteurs de risque du cancer du sein, par exemple les antécédents médicaux de sa famille ou l’âge de ses premières menstruations. Mais elle peut assurément modifier certains facteurs, par exemple son poids ou son alimentation. Rien ne garantit que de tels changements la mettront totalement à l’abri du cancer du sein, mais ils peuvent contribuer à réduire son risque personnel.

Maintenez un poids santé

Si vous avez franchi le cap de la ménopause, le fait d’être obèse augmente votre risque de développer un cancer du sein. Bien des femmes ont beaucoup de mal à perdre du poids ou à maintenir un poids santé. Après la ménopause, le gain de poids peut s’avérer encore plus difficile à éviter. Demandez à votre médecin quel serait votre poids santé et comment l’atteindre ou le maintenir. Des recherches plus poussées seront nécessaires pour confirmer le rôle de l’obésité comme facteur de risque chez les femmes non ménopausées.

Faites de l’activité physique Certaines études ont démontré que la pratique régulière de l’activité physique peut réduire le risque de cancer du sein. Il faudra approfondir la question pour déterminer la quantité d’exercice ainsi que l’intensité nécessaires pour réduire effectivement le risque. Les femmes qui sont plus actives semblent présenter un risque moindre.

Consommez des aliments faibles en matières grasses

Limiter la quantité de matières grasses dans votre alimentation peut vous aider à maintenir votre poids santé. Il nous reste encore des choses à apprendre sur le rôle des matières grasses dans le développement du cancer du sein, mais il ne fait toutefois aucun doute que l’obésité, après la ménopause, accroît les risques de la maladie. Mangez des légumes et des fruits La recherche doit se poursuivre afin de nous aider à mieux comprendre le lien entre l’alimentation et le cancer du sein. Certaines données portent à croire qu’un régime riche en légumes et en fruits peut réduire le risque de cancer du sein chez les femmes qui ont des antécédents familiaux de ce type de cancer. Ne consommez pas trop d’alcool Des études démontrent qu’une consommation quotidienne modérée d’alcool accroît légèrement le risque de cancer du sein. Si vous choisissez de boire, limitez-vous à moins d’une consommation par jour. Plus vous buvez d’alcool chaque jour, plus votre risque augmente.

Évitez autant que possible les suppléments hormonaux

Discutez avec votre médecin des risques, avantages et effets secondaires des suppléments hormonaux dans votre cas; vous pourrez ensuite prendre des décisions éclairées en ce qui concerne votre santé. Évitez l’hormonothérapie substitutive (HTS) à moins que la ménopause ne provoque chez vous de graves symptômes qu’aucun autre traitement ne peut soulager. Si vous et votre médecin venez à la conclusion que les bienfaits de l’HTS dépassent les risques pouvant y être associés, ne prenez que la plus faible dose efficace, uniquement le temps qu’il faudra pour atténuer vos symptômes. Les contraceptifs oraux d’aujourd’hui ne contribuent que faiblement à l’augmentation du risque de cancer du sein, mais si vous prenez la pilule depuis un certain temps, il serait sans doute bon de discuter de la question avec votre médecin. Selon votre âge et en fonction des autres facteurs de risque, vous jugerez peut-être qu’une autre méthode de contraception serait plus appropriée. Dix ans après que vous ayez cessé de prendre la pilule, ses effets sur votre risque personnel de cancer du sein deviennent nuls. La pilule a pour principaux avantages de prévenir les grossesses indésirables ainsi que d’atténuer les crampes et les saignements durant les menstruations. Elle contribue également à diminuer le risque de cancer de l’endomètre et de cancer de l’ovaire.

Ne fumez pas et évitez la fumée des autres

Les experts ne sont pas certains de l’existence d’un lien entre le tabagisme et le cancer du sein. Certains pensent que la fumée secondaire pourrait en accroître le risque. Puisque le fait de fumer ou de respirer la fumée secondaire ne comporte de toute façon aucun avantage, vous avez tout intérêt à éviter la fumée du tabac, quelle qu’elle soit. Vous posez ainsi un geste en faveur de votre santé, qui pourrait peut-être aussi du même coup réduire votre risque personnel de cancer du sein. Discutez de votre risque personnel avec votre médecin Toute femme devrait discuter avec son médecin de son risque personnel de cancer du sein. Les antécédents familiaux de la maladie ne sont pas les seuls facteurs de risque – en réalité, le simple fait d’être une femme et de prendre de l’âge implique que vous pourriez développer un cancer du sein. Votre médecin peut vous expliquer quels sont vos autres facteurs de risque et vous parler des tests permettant de diagnostiquer rapidement le cancer du sein. Un très faible nombre de femmes ont un risque élevé de cancer du sein, habituellement en raison de leur bagage génétique ou à cause d’antécédents familiaux très importants. Si vous faites partie de ce groupe, vous pourriez avoir la possibilité de passer des tests de dépistage à un plus jeune âge ou plus souvent que la moyenne, de subir une évaluation du risque génétique ou de suivre un traitement préventif (prophylactique) comme la prise de médicaments anti-œstrogéniques ou une chirurgie prophylactique.


Suivez les recommandations de dépistage du cancer du sein

Le dépistage est la détection précoce du cancer au moyen de tests ou d’examens menés en l’absence de symptômes. Les tests de dépistage du cancer du sein peuvent permettre de diagnostiquer la maladie dès ses premiers stades, au moment où il est le plus facile de la traiter. Il faut savoir qu’aucun test de dépistage du cancer n’est absolument infaillible. Un test de dépistage peut par exemple indiquer la présence d’un cancer alors qu’il n’en est rien, ou encore donner des résultats négatifs (pas de cancer) alors que la maladie est présente. Dans l’ensemble toutefois, les tests de dépistage permettent de sauver des vies. Les moyens les plus fiables pour détecter rapidement le cancer du sein sont les suivants :

Mammographie

La mammographie est une radiographie à très faible dose des tissus du sein. Les clichés mammaires fournissent des images détaillées du sein sous différents angles. Le sein est d’abord placé entre deux plaques de plastique, qui sont ensuite pressées l’une vers l’autre de manière à aplatir le sein. La procédure peut entraîner un certain inconfort mais celui-ci ne dure que quelques secondes. La compression des tissus mammaires permet d’obtenir des images plus claires tout en minimisant autant que possible la quantité de rayonnement utilisée.

Examen clinique des seins Un examen clinique des seins est un examen physique des seins effectué par un professionnel de la santé qualifié. Recommandations en matière de dépistage du cancer du sein Si vous avez :Recommandations entre 40 et49 ans Passez un examen clinique des seins effectué par un professionnel de la santé qualifié au moins tous les deux ans. Discutez avec votre médecin de votre risque personnel de cancer du sein, ainsi que des avantages et risques de la mammographie dans votre cas. entre 50 et69 ans Passez un examen clinique des seins effectué par un professionnel de la santé qualifié au moins tous les deux ans. Passez une mammographie tous les deux ans.70 ans ou plus Demandez à votre médecin à quelle fréquence vous devriez passer des tests de dépistage du cancer du sein.

Apprenez à connaître vos seins

La santé des seins commence par une bonne connaissance de vos seins, et ce, quel que soit votre âge. Même si vous passez régulièrement des tests de dépistage, vous devriez être attentive à ce qui est normal ou non dans votre cas. Plusieurs femmes sont les premières à découvrir leur cancer du sein après avoir observé des changements dans l’aspect ou la sensation de leurs seins. Pour vous familiariser avec vos propres tissus mammaires, il faut tout simplement regarder et palper vos seins. Auparavant, les experts recommandaient de suivre une méthode particulière tous les mois à la même période. Les études récentes ont démontré que ce n’est pas nécessaire. Il n’y a pas véritablement de bonne ou de mauvaise façon d’examiner vos seins, pourvu que vous examiniez toute la région où se trouvent les tissus mammaires – jusqu’à la clavicule et sous les aisselles, sans oublier le mamelon – suffisamment bien pour remarquer les changements. L’important est d’apprendre à reconnaître l’état normal de vos seins, de la manière qui vous convient le mieux. Il peut être normal pour vos seins d’être granuleux ou sensibles juste avant les menstruations. Les tissus mammaires se modifient également avec l’âge. Le fait de savoir ce qui est normal dans votre cas vous aidera à détecter les changements qui doivent être signalés au médecin. Signalez tout changement à votre médecin La plupart des masses qui se forment dans les seins ne sont pas cancéreuses; consultez quand même votre médecin sans tarder si vous constatez l’un ou l’autre de ces changements :• masse ou bosse dans le sein ou sous l’aisselle; • modification de la forme ou de la taille du sein; • peau d’aspect capitonné ou plissé;• rougeur, enflure ou chaleur accrue dans le sein; • mamelon tourné vers l’intérieur; • écoulement du mamelon;• formation de croûtes ou peau qui pèle sur le mamelon. Si vous signalez un changement de l’état de vos seins à votre médecin, celui-ci procédera à un examen physique et pourrait éventuellement vous faire passer d’autres tests. La plupart des masses ne sont pas cancéreuses L’attente des résultats de tests n’est jamais chose facile. Si vous avez signalé un changement à votre médecin ou si une mammographie a révélé une anomalie, vous devrez passer des tests supplémentaires pour savoir s’il s’agit ou non d’un cancer. Rappelez-vous toutefois que le problème peut être beaucoup moins grave qu’un cancer (il peut par exemple s’agir d’un kyste). Pour obtenir de l’information complète, pertinente et à jour sur le cancer du sein, communiquez avec votre médecin."

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