En France, les progestatifs oraux (Duphaston, Lutéran, Lutényl, Orgamétril, Surgestone ...) sont couramment prescrits pour la contraception (27 % des prescriptions ), pour des douleurs mammaires (47 %), pour des pathologies de l’endomètre (29 %), pour des troubles liés à la périménopause, ou préménopause (57 %), pour des maladies bénignes du sein (20 %) ou encore pour des syndromes prémenstruels (38 %).

Une étude de Françoise Clavel-Chapelon de l’Inserm, publiée dans le British Journal of Cancer, apporte un premier élément de réponse. Elle montre que les femmes de plus de 40 ans, ayant utilisé pendant plus de 4 ans et demi un progestatif oral seul avant la ménopause, voient leur risque de cancer du sein augmenter de 44% (1.44 fois plus de risque) pendant la durée du traitement, le risque s’estompant à l’arrêt de celui-ci, indépendamment de la durée du traitement.

Ces résultats, considèrent les chercheurs, doivent être approfondis et corroborés par d’autres études épidémiologiques à large échelle.

Cette recherche, auprès d'environ 73000 femmes s'inscrit dans le cadre de la partie française de EPIC qui est une vaste étude européenne coordonnée par le Centre International de Recherches sur le Cancer portant sur 500 000 européens dans 10 pays.

Sources:
Gazette du Laboratoire
Le Figaro