Requip (ropinirole), un médicament du laboratoire britannique GSK indiqué dans le traitement de la maladie de Parkinson, sera l’objet d’une audience le 1er février devant le tribunal de grande instance de Nantes pour effets indésirables non mentionnés, au moment de la prise du médicament entre 2003 et 2005, rapporte Ouest France. Ces effets secondaires, des troubles du contrôle des impulsions incluant le jeu pathologique et l’hypersexualité, sont depuis 2006 mentionnés sur la notice du produit.
Selon les avocats du malade, qui réclament 450.000 € de dommages et intérêts, ces effets secondaires des agonistes dopaminergiques étaient connus.
Une conférence de consensus l’indiquait dès 2000, disent-ils, mais GSK prétend que sa molécule, le ropinirole, échappait à la règle. Le tribunal déterminera si GSK connaissait ou non ces effets secondaires lorsque le médicament a été prescrit à Didier Jambart. Une centaine de cas similaires ont été rapportés en France, rapporte France-Soir.
Selon une étude publiée en 2009 dans la revue Mayo Clinic Proceedings, une personne sur 6 recevant un médicament de la classe des agonistes de la dopamine, qui inclut notamment le pramipexole (Sifrol ou Mirapex) et le ropinirole (Requip, Adartrel), développe de nouveaux comportements potentiellement destructeurs, notamment le jeu compulsif, l'hypersexualité, les achats compulsifs et comportements répétitifs sans buts.
Dans un point d'information sur les troubles du comportement observés avec des médicaments dopaminergiques, l'Afssaps présente une liste des médicaments dopaminergiques disponibles sur le marché français. Certains de ces médicaments sont également autorisés dans le traitement du syndrome des jambes sans repos ou de certains troubles endocriniens (hyperprolactinémie).
Psychomédia avec sources:
Afssaps, France-Soir, Ouest-France
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