La Commission de la Transparence de la Haute autorité de santé (HAS) a estimé, le 19 octobre, que les quatre médicaments anti-Alzheimer disponibles en France et leurs génériques ne devraient plus être remboursés par la Sécurité sociale en raison de leur inefficacité.
Ces médicaments sont les anticholinestérasiques donépézil (Aricept ou autre), galantamine (Reminyl ou autre) et rivastigmine (Exelon ou autre) ainsi que la mémantine (Ebixa ou autre) qui appartient à une autre classe (antagoniste des récepteurs NMDA du glutamate).
En plus d'une efficacité qui s'avère « extrêmement marginale », a expliqué le Pr Olivier Saint-Jean, membre de la Commission de la Transparence, à Libération, « ils exposent à effets secondaires indésirables importants, notamment digestifs fréquents, cardio-vasculaires (potentiellement graves bien que peu fréquents), mais aussi des symptômes psychiques comme des cauchemars, des crises d’angoisse et, enfin, d’autres effets variés comme des crampes, des rhinites, pas forcément graves, mais qui empoisonnent la vie quotidienne des malades
».
La commission avait déjà jugé ces médicaments insuffisamment efficaces en 2011, mais l'argument pour le maintien de leur remboursement avait été « que leur prescription préservait le lien thérapeutique avec le patient
». Un argument jugé aujourd'hui archaïque par la HAS, mais auquel les opposants au déremboursement font encore largement appel.
« Si la ministre suit notre avis, on sera le premier pays au monde à le faire, le premier à dire que le roi est nu
», précise le Pr Saint-Jean.
Depuis plusieurs années, la revue Prescrire notamment est d'avis que ces médicaments sont à éviter.
Communiqué de la Haute autorité de santé (HAS)
Psychomédia avec source : Libération.
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