Il n’existe pas de produit ou méthode dépourvu de risque pour perdre du poids, met en garde l'Agence du médicament (ANSM) dans un point d'information daté du 7 juillet. « L’utilisation de produits de santé (médicaments, plantes, préparations magistrales, dispositifs médicaux) n’est pas justifiée ou, pour certains, uniquement en dernier recours. »
« Le rapport bénéfice/risque des rares médicaments autorisés dans le traitement de l'obésité ou du surpoids est modeste », indique l'agence. « De plus, l’arrêt du traitement s’accompagne d’une reprise de poids. » Et, ils exposent à des risques d'effets secondaires indésirables parfois graves.
« Le détournement de médicaments non indiqués dans le traitement du surpoids ou de l'obésité est à proscrire : il expose à des risques pour la santé sans bénéfice démontré ». (Ex. : Mise en garde contre le baclofène pour maigrir.)
« La vente de médicaments en dehors des pharmacies, notamment sur Internet (excepté les sites adossés à une officine physique autorisés), n’est pas autorisée en France. Selon l’OMS, plus de 50 % des médicaments achetés sur des sites Internet dissimulant leur adresse physique sont des contrefaçons. »
Acheter sur ces sites expose notamment à des médicaments falsifiés (« produits présentés comme des compléments alimentaires anodins alors qu'ils contiennent une ou plusieurs substances actives, parfois interdites, non mentionnées sur l’étiquetage ») ainsi qu'à des médicaments dont l’autorisation de mise sur le marché (AMM) a été retirée en raison de leurs effets secondaires. « Des effets indésirables graves en particulier neuropsychiatriques, hépatiques ou cardiaques, et pouvant conduire jusqu’au décès ont été rapportés en association à ces pratiques ».
Le recours aux plantes pour la perte de poids est fréquent. Perçues comme naturelles, sans risque, et facilement accessibles puisque ne nécessitant pas de prescription médicale, elles ne sont cependant pas sans danger. « La qualité de ces produits n’est pas assurée. On peut retrouver la présence de métaux lourds, d’espèces végétales mal identifiées, une variabilité des éléments constituants, une substitution d’ingrédients, ou des substances actives chimiques. »
Psychomédia avec source : ANSM.
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